Algérie

« En gagnant la coupe d'Afrique, j'ai réalisé un rêve »



« En gagnant la coupe d'Afrique, j'ai réalisé un rêve »
Montrant toute sa classe de portier, il a gagné le respect et l'admiration de tout un peuple. Dans cet entretien, Abdelmalek Slahdji, ou le héros, comme l'a qualifié sa petite fille, revient sur cette compétition. Il nous parle du parcours des Verts, qui ont livré un match de niveau mondial face à la Tunisie, et évoque son avenir avec la sélection nationale. Il veut entamer une formation d'entraîneur pour l'après-retraite.Vous avez réalisé une performance en décrochant la 7e coupe d'Afrique de handball après avoir joué un match mémorable face à la Tunisie. Qu'avez-vous à nous dire sur cette consécration 'C'est du bonheur que d'avoir contribué à ce sacre, qui est le fruit des sacrifices de toute une équipe. Avant le coup d'envoi de la 21e édition de la coupe d'Afrique, nous avons subi une pression terrible. Cela est dû essentiellement au manque de préparation par rapport à nos concurrents directs, en l'occurrence la Tunisie et l'Egypte. Ces équipes se sont préparées face à de gros calibres, tels que l'Allemagne. En revanche, nous n'avons pas eu de sparring-partners de niveau. En dépit de cette carence, nous sommes montés en puissance au fil de la compétition, gagnant tous nos matches. Nous avons prouvé aux pessimistes que nous sommes capables de gagner cette coupe d'Afrique.A quel moment avez-vous cru à la victoire 'Nous avons très bien défendu. Nous étions décidés à gagner le sacre. Nous n'avions pas le droit de décevoir tout ce public magnifique. Dès que nous avons pris un écart de cinq buts en deuxième période, je me suis dit, c'est fini, la coupe est à nous. La rencontre n'était pas, en elle-même, facile devant la Tunisie, tenante du titre. Mais nous étions plus motivés et plus concentrés sur notre sujet.Alors que vous veniez juste de reprendre, vous avez fourni une prestation digne des meilleurs gardiens de but au monde...Je souffrais d'une grave blessure au genou. Cela m'a valu deux mois d'inactivité. Cependant, l'amour que je porte à mon pays m'a permis de me surpasser. J'ai répondu à ceux qui ont voulu me détruire. J'ai montré que je suis un homme honnête qui porte l'équipe nationale dans son c?ur. Maintenant, je suis champion d'Afrique. Et je dédie cette victoire à mes détracteurs, à qui j'accorde mon pardon.A qui avez-vous pensé juste après le coup de sifflet final 'Je n'ai pas retenir mes larmes. J'ai pensé à mes parents, à ma petite famille, surtout mes enfants, sans oublier tous les gens de Aïn Taya, notamment les amis de mon quartier. Je saisis cette occasion pour les remercier pour leur soutien. J'étais déprimé après avoir rejoint les rangs des retraités. Je ne voulais pas reprendre, mais les encouragements de tout un public et de mes proches m'ont redonné cette envie de rejouer en équipe nationale.Alors que vous êtes sacré champion d'Afrique, nous avons appris que vous hésitez à poursuivre votre carrière internationale...J'ai tenu ma promesse en jouant et en remportant la coupe d'Afrique. Je vais m'entretenir avec les dirigeants de la fédération à ce sujet. J'ai une famille et des responsabilités. Je ne vais rien quémander. Mais je veux assurer mon après-carrière. J'ai le droit à une formation d'entraîneur pour mettre mon expérience au service des jeunes. C'est légitime je pense. Je veux continuer ma carrière. Cela dit, il faut avoir un discours franc avec la fédération. Avec mon club, le GS Pétroliers, j'ai un contrat qui court jusqu'au mois de juin. Si j'ai une proposition intéressante à l'étranger, je partirai.Que pensez-vous de la démarche de la Fédération algérienne de handball de relancer le tournoi du 1er novembre avec la participation de trois grosses pointures de la discipline au niveau mondial, dont la France 'C'est une excellente idée. L'équipe nationale a longtemps souffert d'une préparation chamboulée. Inviter de grandes équipes comme la France permettra au sept national de bien situer son niveau. Je souhaite que ce tournoi redevienne une tradition, comme il l'était auparavant. Je sais que durant les années 80, ce challenge était très attrayant avec une génération de surdoués. Il est temps de penser à mettre en place des programmes de préparation. Se frotter aux meilleures sélections au monde ne nous fera que du bien.A vous de conclure.Je suis en train de rêver. Nous sommes champions d'Afrique. C'est la petite balle algérienne qui gagne en notoriété. Je souhaite que notre sacre pousse les responsables à investir dans la formation. Il viendra le jour où notre génération prendra sa retraite, il faut donc penser à préparer la relève.




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