Algérie - Revue de Presse


En France, c'est parti !
Pour les 776 218 électeurs algériens de France, le compte à rebours a commencé hier matin. Ils ont jusqu'à jeudi pour prendre le chemin des bureaux de vote. Combien seront-ils à le faire ' Car si le troisième mandat du président candidat est une certitude, tant pour ceux qui voteront pour lui que pour les abstentionnistes, la seule inconnue de cette élection est le taux de participation. Le président candidat Bouteflika a dominé, de bout en bout, la campagne électorale en France et pour cause ! ParisDe notre bureauIl dispose de moyens humains, financiers, matériels, administratifs sans commune mesure avec ceux des autres candidats, à telle enseigne que les nombreux débats publics, meetings organisés par son staff de campagne ont été à sens unique, sans contradicteurs. S'il est représenté dans chaque bureau de vote par des observateurs, il n'en est pas de même pour les 4 autres candidats. Ainsi, à Paris, seul Djahid Younsi compte six scrutateurs dans les bureaux parisiens, en île-de-France et dans les départements avoisinants. La couverture est plus conséquente dans la zone sud, nous affirme Réda Djabri, qui le représente dans la zone nord et de pointer « la disproportion » des moyens qui est « flagrante » entre le candidat Bouteflika et les autres. « Si le candidat Bouteflika a pu affréter un avion avec à son bord des ministres pour faire sa campagne, pour notre part, la subvention qui nous a été allouée a à peine couvert nos frais d'affichage. » « Nos affiches ont été interdites de transport aérien, mais malgré cela, on a pu en coller dans quelques lieux fréquentés par nos compatriotes, comme Barbès. » Sur le taux de participation final, le représentant de Djahid Younsi est affirmatif : « Si la participation se présente comme aujourd'hui (samedi), elle sera très faible. C'est samedi et dimanche que les gens votent le plus ; en semaine, ils travaillent. » C'est par petits groupes, mais réguliers que les électeurs se sont présentés hier matin au centre de vote de la rue Bourret, dans le 19e arrondissement de Paris. La cadence devrait se densifier dans l'après-midi, selon des scrutateurs du président candidat.La participation,donnée de fond« Samedi matin, c'est le marché, les courses, les gens viendront plus tard », nous dit M. Hassaïd, l'un des observateurs pour le compte du candidat Bouteflika. « Notre président a dit : ''Votez pour le candidat de votre choix, mais votez.'' Notre président, c'est le peuple qui le demande. » Et il ajoute aussitôt : « Cela se passe très bien, tout se déroule dans la transparence, regardez les urnes, elles sont transparentes elles aussi. Nous sommes en démocratie, ce n'est pas la route de la démocratie mais l'autoroute qui va d'Est en Ouest. » Fella Bouzida, ex-députée FLN, représentante en chef du candidat Bouteflika au centre de vote de Paris et dans les bureaux limitrophes décrit une « bonne gestion administrative » du déroulement du vote, une « communauté qui vient voter dans la sérénité ». Et si les autres candidats « n'ont pas de représentants » dans les centres de vote, c'est « parce qu'ils n'ont pas d'assise populaire. Je sais de quoi je parle, j'ai été députée ». Et de se féliciter que la représentante du MAJD ait rejoint au bureau 4 du centre de Paris l'alliance pro-Bouteflika. « Nous demandons simplement aux citoyens algériens résidant en France de participer au vote, d'exercer leur droit civique. Votez pour qui vous voulez, mais votez », avait souligné, pour sa part, l'ambassadeur Missoum Sbih, à la veille du lancement de la campagne. Et ce, tant le spectre d'un taux d'abstention trop élevé est appréhendé par les représentants du candidat Bouteflika.Concernant le transport des électeurs résidant loin des bureaux de vote, les consuls ont la possibilité de le faciliter, avait indiqué l'ambassadeur. « J'ai suggéré aux consuls généraux et aux consuls de manier cette possibilité avec beaucoup de doigté, car à la lumière des expériences passées, il peut y avoir des réserves de la part certains candidats. Peut-être que dans certains esprits, le transport des électeurs peut s'assimiler un peu à une opération de ramassage, qui peut heurter les convictions de certains représentants de candidats. Cette offre peut-être retirée, s'il y a des réserves de la part des représentants de candidats. » Mais les autres candidats, n'ayant quasiment pas de représentants dans l'Hexagone, tout au moins en île-de-France, seul le président candidat pourra bénéficier de cette disposition, si tel est le souhait de sa représentation. Il est à signaler que sur les 776 218 électeurs répartis sur les 18 circonscriptions consulaires, un tiers (31%) a plus de 60 ans (235 033).C'est Bobigny en Seine-Saint-Denis, qui vient en tête avec 85 575 inscrits, suivie de Vitry-sur-Seine avec 79 053 inscrits et Paris en troisième position avec 73 873 inscrits devant Marseille (69 840 inscrits), Lille (64 118) et Lyon (61 066), Nanterre (42 608), Metz (35 355), Grenoble (34 985), Strasbourg (23 630), Saint-Etienne (23 065), Nice (22 765), Toulouse (20 207), Besançon (19 860), Montpellier (17 927), Bordeaux (17 387), Nantes (13 605). La part la plus faible de l'électorat algérien en France est la tranche d'âge 18-20 ans avec 1% (9745). Les 31-40 ans (22%, 168 895) devant les 51-60 ans (112 476 - 14%) et les 41-50 ans (149 172 - 19%). Les électeurs en France ont, à leur disposition, 134 bureaux de vote dont, 76 délocalisés.A la précédente élection présidentielle, la participation de la communauté algérienne en France était de 33%. Elle est descendue à 14% aux législatives de 2007.


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