Algérie

En fonction des motivations : Les Bourses européennes en ordre dispersé



Les Bourses européennes ont terminé en ordre dispersé mardi, variant au gré de différents facteurs parfois divergents.Côté haussier: l'accord trouvé au Sénat américain lundi soir, qui a mis fin au blocage budgétaire et les prévisions de croissance du FMI revues à la hausse. "Avant la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi et dans un marché quand même très porteur (...) les investisseurs ont intérêt à lever un peu le pied pour assurer leurs gains sans forcément partir tête baissée à la hausse" a toutefois relevé Andrea Tuéni, un analyste de Saxo Banque.

L'Eurostoxx 50 a gagné 0,19%
L'indice CAC 40 de la Bourse de Paris a cédé 0,12% à 5.535,26 points. Carrefour a pris la tête (+3,22% à 19,06 euros), les investisseurs accueillant favorablement le virage stratégique pris par le géant de la distribution, qui prévoit des milliers de suppressions de postes et des investissements renforcés dans le numérique. Publicis a perdu 1,17% à 57,24 euros, pénalisé par un abaissement de sa recommandation à "neutre" par Goldman Sachs. M6 a profité pour sa part (+1,19% à 22,10 euros) d'un relèvement de la sienne à "neutre" par Goldman Sachs également. Biomérieux a reculé de 2,32% à 75,70 euros, souffrant de ventes légèrement en deçà des attentes des analystes en 2017. Oeneo a avancé de 2,26% à 10,86 euros, soutenu par une hausse de 11,8% de son chiffre d'affaires au troisième trimestre de son exercice 2017/2018, à 61,5 millions d'euros. Axa s'est replié de 0,66% à 27,26 euros. L'indice Dax de la Bourse de Francfort a gagné 0,71% à 13.559,60 points, soutenu par la bonne humeur américaine et un indice de confiance des milieux d'affaires allemand (ZEW) qui s'est envolé en janvier. Les pharmaceutiques et technologiques étaient particulièrement recherchées, à l'instar de Bayer (+3,31% à 109,22 euros), Fresenius (+2,83% à 69,10 euros) et Merck KHaA (+1,29% à 91,12 euros). Le géant de l'informatique et du "cloud", SAP, a continué d'engranger des gains, avançant de 1,23% à 92,91 euros, au lendemain de l'annonce d'un investissement de 150 millions d'euros sur cinq ans dans la recherche et le développement en France. BMW a terminé lanterne rouge (-1,02% à 95,28 euros) et son concurrent Daimler en hausse de 0,20% à 75,69 euros. A Londres l'indice Footsie a pris 0,21% à 7.731,83 points, à la faveur d'un bond de la compagnie aérienne EasyJet et d'un coup de pouce de la livre britannique. EasyJet, dont le chiffre d'affaires a bondi de 14,4% au premier trimestre de son exercice 2017-18, a gagné 5,12% à 1.643,50 pence. Dans la foulée, le groupe aérien IAG, propriétaire notamment de British Airways, a pris 1,48% à 659,80 pence. Les minières ont reculé, à l'image de BHP Billiton (-1,13% à 1.575,00 pence) et Anglo American (-3,86% à 1.723,00 pence), sous l'effet d'une baisse des cours du cuivre.
La Bourse de Madrid a pris 0,24% à 10.609,50 points, tirée par les valeurs de services industriels et les télécoms. CaixaBank a perdu 1,24% à 4,37 euros et Banco Santander 0,40% à 6,01 euros. En revanche Tecnicas reunidas (raffinage et énergie) grimpait de 1,37% à 27,47 euros, tandis qu'Acciona (services industriels, eau et énergies renouvelables) gagnait 1,12% à 76 euros. Telefonica a gagné 0,67% à 8,47 euros et Cellnex 1,51% à 22,82 euros. L'indice FTSE Mib de la Bourse de Milan a reculé de 0,22% à 23.837 points. Banco BPM a réalisé la meilleure performance de la journée (+1,81% à 3,03 euros), devant Finebank (+1,79% à 9,935 euros) et la Saipem (+1,57% à 4,15 euros).
Dans le bas du tableau, Salvatore Ferragamo a perdu 2,12% à 23,14 euros, Ferrari 1,72% à 97,25 euros et Atlantia 1,33% à 26,78 euros. Après avoir bondi la veille de plus de 24% à 37,56 euros à la suite d'une OPA du groupe suisse Richemont, qui a dit vouloir proposer 38 euros par action, le titre Yoox-Net-A-Porter Group (YNAP) s'est stabilisé à 37,5 euros (-0,16%). A Bruxelles l'indice Bel-20 a reculé de 0,36% à 4.161,99 points. Dix valeurs ont fini dans le rouge, le bancassureur néerlandais ING en queue de peloton (-1,81% à 16,36 euros). Le groupe de télécoms Telenet a enregistré la meilleure performance: +1,39% à 61,85 euros. L'indice AEX de la Bourse d'Amsterdam a reculé de 0,04% à 570,60 points. Le sidérurgiste Arcelor Mittal a perdu 2,29% à 29,28 euros et la banque ING a chuté de 2,02% à 16,33 euros. Altice a bondi de 4,37% à 9,51 euros et le chimiste et pétrolier Vopak a gagné 1,20% à 38,06 euros.

Wall Street d'humeur plutôt haussière
Wall Street a terminé sur une note plutôt haussière la séance de mardi, en réaction aux performances des différentes sociétés qui ont publié leurs comptes trimestriels. Netflix a ainsi aidé le S&P-500 et le Nasdaq Composite, tandis que le Dow Jones a subi le contrecoup de résultats de Johnson & Johnson et de Procter & Gamble mal accueillis mais il est parvenu à finir la journée en étant pratiquement étale.
Netflix a enregistré au quatrième trimestre une croissance du nombre de ses abonnés internationaux plus forte que prévu, profitant notamment de la diffusion de productions originales telles que "The Crown" et "Stranger Things". L'action a inscrit un record de 257,71 dollars et a franchi les 100 milliards de dollars de capitalisation boursière pour terminer mardi sur un gain de pratiquement 10%. Les autres valeurs faisant partie de la cohorte "FAANG" - soit Facebook, Apple, Amazon et Google, filiale d'Alphabet - ont également fini en hausse. L'indice Dow Jones a cédé 3,79 points (0,01%) à 26.210,81 points. Le S&P-500, plus large, a pris 6,16 points (0,22%) à 2.389,13 points. Le Nasdaq Composite a gagné 52,26 points, soit 0,71%, à 7.460,29 points. "A aucun moment durant cette reprise on a eu une telle conjonction: l'économie va bien, toutes les économies du monde vont bien et rien ne montre qu'on ait un réel problème d'inflation ou de taux d'intérêt qui justifierait un changement des valorisations", commente Jim Paulsen (The Leuthold Group). Mais, ajoute-t-il, à mesure que le rally se poursuit, des difficultés se manifestent qui pourrait valoir une correction. Le S&P-500 a connu 396 séances sans avoir subi de correction de 5%, selon LPL Financial, ce qui est un record.

L'effet du décret présidentiel
Johnson & Johnson a annoncé mardi une perte nette au quatrième trimestre due à une charge exceptionnelle de 13,6 milliards liée à la réforme fiscale récemment adoptée aux Etats-Unis, qui l'a décidé à rapatrier immédiatement des milliards de dollars. La sanction du marché est un recul de 4,26%, plus forte perte de l'indice Dow Jones.
Procter & Gamble a rendu public mardi un bénéfice et un chiffre d'affaires meilleurs que prévu pour son deuxième trimestre clos fin décembre mais les investisseurs ont surtout retenu une baisse de sa marge brute.

L'action laisse 3,1%
Face à ces deux poids lourds, l'assureur Travelers Cos est venu limiter les dégâts pour le Dow Jones en publiant des résultats trimestriels supérieurs aux attentes des analystes, grâce à une hausse de ses primes dans tous ses segments d'activité, qui ont permis à l'action de décrocher un gain de près de 5%, le plus élevé du jour pour l'indice boursier.
La croissance des bénéfices trimestriels des sociétés composant le S&P-500 est projetée à 12,4%, selon des données de Thomson Reuters. Sur les 68 qui ont déjà publié leurs comptes, 76,5% ont dépassé le consensus.
Parmi elles, Verizon Communications a fait état mardi d'une hausse de son bénéfice trimestriel, gonflé par les effets de la réforme fiscale adoptée aux Etats-Unis et par la progression du nombre d'abonnés à ses forfaits téléphoniques.

L'action a cédé 0,43%
Donald Trump a signé mardi un décret présidentiel instaurant un relèvement considérable des tarifs douaniers sur les lave-linge et les panneaux solaires, donnant ainsi un coup de pouce à Whirlpool - qui a salué la nouvelle en gagnant 3,2% - au risque de plomber le secteur des énergies renouvelables aux Etats-Unis. Les spécialistes du solaire Real Goods Solar et Sunworks ont avancé de 33 et de 10,7% respectivement. Ailleurs, les fabricants de jouets Mattel et Hasbro ont flambé de 10,4% et de 4,1% respectivement, sans qu'il soit possible d'en déceler un motif probant. Tous deux ont à plusieurs reprises discuté alliance par le passé mais rien n'en est jamais sorti. Reuters rapportait en novembre qu'Hasbro, numéro deux du jouet aux Etats-Unis, avait proposé à Mattel, le numéro un, de le racheter mais que ce dernier lui avait opposé une fin de non-recevoir. Sur le marché des changes, le dollar a touché face à un panier de devises de référence un plus bas de trois ans, victime de la montée de l'euro, porté par un indicateur de confiance des ménages supérieur aux attentes. L'indice du dollar perdait 0,35% à 90,087, après avoir touché 90,063, au plus bas depuis décembre 2014. L'euro gagnait 0,29% à 1,2295 dollar. Les cambistes attendent la réunion de politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) jeudi, toujours à l'affût d'indices sur son évolution. Le décret présidentiel sur les importations de lave-linge et de panneaux solaires a lui aussi contribué au ton baissier du billet vert. Les rendements des Treasuries ont fléchi dans des échanges peu fournis, de concert avec ceux de leurs homologues japonais, la Banque du Japon (BoJ) ayant décidé de ne pas modifier ses objectifs de taux et ne semblant pas vouloir en finir avec une politique monétaire ultra-accommodante.


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