Direction Alexandrie, ville portuaire égyptienne qui borde la Méditerranée.
Là-bas, au détour d'une rue, il est possible de croiser Mohammed Azzam et son taxi jaune rempli de livres. Depuis trois ans, ce chauffeur a transformé son véhicule en bibliothèque ambulante, offrant 3 heures de lecture à qui veut bien prendre la peine de s'y intéresser.
« J'aime lire depuis l'enfance, c'est l'une des raisons pour lesquelles j'ai décidé de lancer une initiative de taxi-bibliothèque mobile », confie Mohammed Azzam, 42 ans, à l'agence de presse chinoise Xinhua.
Voilà trois ans qu'il déambule dans son taxi à travers les rues d'Alexandrie. S'il conduit ses clients d'un endroit à un autre, il entend surtout les faire transporter dans d'autres horizons par le biais de la littérature. C'est ainsi qu'il stationne son véhicule, jusqu'à quatre fois par semaine, sur les trottoirs animés de la ville, transformant le capot de sa voiture en une vitrine littéraire où trône une sélection de livres.
Les passants, curieux et intrigués, sont invités à prendre place à l'intérieur de cette bibliothèque mobile. Fort de son succès, le passionné s'est construit une véritable réputation dans la ville, partageant son numéro aux fidèles afin qu'ils puissent s'informer de la nouvelle position. Une popularité croissante
Samia Mohammed, étudiante de 22 ans, a découvert l'initiative par hasard, au détour d'une promenade. Depuis, elle fréquente régulièrement le lieu et soutient le projet de Mohammed Azzam. « Sans hésitation, j'ai choisi un livre de psychologie qui m'intéressait », se remémore l'étudiante, avant d'ajouter que depuis, la plupart de ses amis sont devenus des visiteurs fréquents grâce à sa recommandation.
Mahmoud, lycéen également présent sur les lieux, dévoile son intérêt grandissant pour la lecture : « Je lis seulement mes manuels scolaires. Grâce à cette initiative, je préfère aussi lire des livres littéraires et scientifiques, maintenant.» Lire, un privilège??
Le chauffeur de taxi s'est lancé à la suite à un constat peu réjouissant : « Les gens perdent leur temps à jouer à des jeux sur leurs téléphones portables ou à surfer sur les réseaux sociaux. » Face à cette perte culturelle, Mohammed Azzam refuse de s'avouer vaincu, affirmant que « les gens peuvent tirer un certain bénéfice de ces comportements, mais il n'y a rien de mieux que de tenir et de lire un livre ».
Pour financer son activité, Mohammed Azzam propose à la vente des manuels scolaires, articles de papeterie, et autres ouvrages.
R.C.
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Posté Le : 17/07/2024
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Rédaction LNR
Source : www.lnr-dz.com