Tout porte maintenant à croire que la bataille de Tripoli a fait vaciller le régime de Kadhafi. Déclenchée samedi soir par le Conseil national de transition, sous le nom de code «opération sirène», l'offensive menée dimanche par les rebelles sur le dernier bastion du régime a tenu ses promesses.
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L'ex-numéro 2 du régime appelle à renier le «tyran»Kadhafi appelle ses partisans à la mobilisation Et même si le gouvernement libyen ne s'avoue pas encore vaincu, les nombreuses images des insurgés signant un V comme victoire parlent d'elles-mêmes : la Libye vit un tournant décisif dans son histoire après 42 ans de pouvoir sans partage de Kadhafi.
Plus tôt dans la journée, l'Otan, venu en renfort, a entièrement bombardé le QG de Kadhafi et mené plusieurs autres frappes aériennes sur les lieux stratégiques. Les quartiers populaires de Tajoura et de souk Al-Jomaa, situés dans la banlieue est de Tripoli, sont rapidement passés entre les mains des rebelles. Les insurgés de l'Ouest libyen, arrivés en début de soirée dans la capitale libyenne, n'ont même pas rencontré de résistance. Bien au contraire. Des centaines de Tripolitains ont rejoint les rebelles dans la soirée sur la fameuse place verte de la capitale pour fêter la fin du régime de Kadhafi.
La contestation du peuple libyen avait débuté mi-février, après le soulèvement d'autres pays arabes (dans la Tunisie voisine et en Egypte).
0h15. L'Otan exhorte Kadhafi à arrêter. Le secrétaire général de l'Otan dans un communiqué, estime que le régime est «clairement entrain de s'effondrer». «Plus tôt Kadhafi réalisera qu'il ne peut se battre contre son peuple, mieux ce sera». L'organisation atlantique appelle à une transition pacifique tout en précisant qu'elle poursuivra ses actions militaires avec le même but qu'au début de l'engagement de la coalition à la mi-mars.
23h53. Message de Kadhafi. Dans un message audio, Kadhafi appelle les Tripolitains à «nettoyer» la capitale des rebelles. On ne sait pas si ce dernier message est récent ou pas. Il s'agit du troisième en 24 heures sans qu'on sache où ce dernier a été enregistré.
23h42. Kadhafi aurait fui en Algérie. D'après le porte parole du conseil de transition à Londres, cité par la chaîne d'information France 24, Kadhafi se serait réfugié en Algérie.
23h30. Intervention du porte-parole du régime. Malgré les scènes de joie sur la place verte de Tripoli, le porte-parole du gouvernement libyen Moussa Ibrahim, continue d'affirmer que «son régime est toujours fort et que des milliers de volontaires et de soldats sont prêts à se battre». Il fait état de 1 300 personnes morts à Tripoli depuis les dernières 24 heures.
23h13. Le fils de Mouammar Kadhafi, Seif al-Islam, a été capturé par les rebelles.
23 heures. Des drapeaux aux couleurs de la rebellion flottent sur une place verte noire de monde.
22h50. Scènes de liesse sur la place verte. D'après Sky News et la télévision Al Jazeera Arabic, les rebelles qui ont atteint le centre ville de Tripoli ont été rejoints par des centaines de personnes. «Des scènes sont incroyables», décrit le correspondant de Sky News sur place. «Il ya des centaines de gens qui sont sortis dans les rues pour saluer ce convoi de soldats rebelles. Vous pouvez les entendre chanter et danser».
22h40. La garde rapprochée du colonel Kadhafi se serait rendue, d'après Al Jazeera.
22h25. Radio rebelle à Tripoli. Les insurgés libyens viennent de mettre en service une radio rebelle à Tripoli. Ils commencent à diffuser des enregistrements de conversations sonores entre des soldats pro-Kadhafi, qui ordonnent l'exécution sommaire de manifestants anti-régime ainsi que leurs familles.
«91.1 FM Radio Tripoli débute ses émissions dans la soirée», indique le communiqué du Centre des médias du conseil militaire de Misrata.
22h15. L'ex numéro 2 ne donne pas cher de la peau de Kadhafi. Pour l'ex-premier ministre libyen Salam Jalloud, le colonel Kadhafi ne pourra pas survivre très longtemps à Tripoli. «Il n'a plus aucun moyen de quitter Tripoli. Toutes les routes sont bloquées. Et il est déjà trop tard pour qu'il puisse trouver un accord avec la communauté internationale», affirme-t-il dans la presse italienne. «Je pense qu'il sera difficile pour Kadhafi de se rendre».
22h11. Kadhafi va rester jusqu'à la fin. D'après Abdullah Al-Senoussi, chef du Service de renseignement libyen, Mouammar Kadhafi aurait déclaré dimanche qu'il comptait bien rester à Tripoli «jusqu'à la fin» et appellerait encore ses partisans à travers tout le pays pour venir l'aider à libérer la capitale de l'offensive rebelle.
22 heures. L'Allemagne réclame le départ de Kadhafi. Dans une interview à la télévision ZDF, la chancelière allemande Angela Merkel affirme qu'il serait «bon que Kadhafi abandonne aussi vite que possible» et éviter ainsi de nouvelles effusions de sang. Si l'Allemagne a refusé de participer aux frappes aériennes de l'Otan en Libye, elle a toutefois reconnu le Conseil national de transition comme étant le seul représentant légitime de la Libye.
20h37. Pas de pronostic pour BHL. Sur BFM-TV, Bernard Henri-Lévy prend acte de la défaite de Kadhafi sans pour autant «vouloir faire de pronostic». «Ce qui se passe, d'après le philosophe très proche de la rébellion, ce n'est pas la bataille de Tripoli. C'est le soulèvement de Tripoli, un soulèvement intérieur des citoyens qui attendent cela depuis des mois.» «Six mois pour renverser 42 ans de dictature, ce n'est finalement pas si mal que cela.»
20 heures. Un bateau pour évacuer les étrangers. Un navire affrété par l'Organisation internationale pour les migrations, le Tasucu, doit quitter dans la soirée le fief de la rébellion, Benghazi, pour rejoindre Tripoli et procéder à l'évacuation près de 300 ressortissants étrangers. «Nous envisageons d'affréter d'autres bateaux pour évacuer les milliers de migrants étrangers qui restent coincés à Tripoli», précise un responsable de l'OIM.
19h48. Premier bilan. Le gouvernement libyen estime que 376 personnes ont été tuées depuis samedi soir au cours des affrontements dans la capitale.
19h40. Les rebelles de l'Ouest libyen sont entrés dans Tripoli.
19h37. Un journaliste de CNN qui se trouve dans l'hôtel Rixos raconte sur son compte twitter que tous les journalistes portent désormais un gilet pare-balles.
19h33. Un hôtel qui héberge la presse sous les balles. Des hommes fidèles à Kadhafi, armés de kalachnikov, sont postés devant l'hôtel Rixos où se trouve bon nombre de journalistes. Ils tiraient en direction de l'est, probablement vers des rebelles. Des reporters sortent des draps blancs sur lesquels est écrit «TV» pour indiquer leur présence et éviter d'être pris pour cible. Les journalistes ont reçu des laissez-passer de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) en vue d'une éventuelle évacuation par mer.
19 heures. Les renforts arrivent de l'Ouest. Des rebelles libyens venus des montagnes de Nefoussa dans l'Ouest sont désormais à seulement 12 km de la capitale. Le convoi d'une centaine de véhicules est accueilli sur la route par des scènes de liesse et des tirs de joie.
VIDEO. Les insurgés arrivent dans la capitale libyenne
18h52. L'Otan a du mal à suivre. Le porte-parole de l'Otan, le colonel Roland Lavoie, affirme que la situation en Libye évolue tellement rapidement qu'il est difficile d'identifier des cibles pour les frappes aériennes. «Contrairement aux autres phases du conflit, nous n'avons plus plus une ligne de front traditionnelle».
18h46. La joie de Martine Aubry. Sur BFM-TV, la candidate à la primaire du PS déclare : «c'est avec plaisir que nous voyons les rebelles entrer dans Tripoli».
18h40. Kadhafi persiste et signe. Dans un message audio du colonel Kadhafi, diffusé par la télévision d'Etat, le dirigeant libyen affirme qu'il ne se rendra pas et n'abandonnera pas Tripoli.
18h38. Des tirs près d'un hôtel de Tripoli. l'agence de presse Reuters signale que des tirs éclatent à proximité de l'hôtel Rixos où sont hébergés les médias internationaux.
18h37. Nicolas Sarkozy exhorte Kadhafi «à renoncer sans délai à ce qu'il lui reste de pouvoir», alors que «l'issue ne fait désormais plus de doute». Dans un communiqué diffusé par l'Elysée, le président français demande au colonel Kadhafi d'ordonner immédiatement aux forces qui lui sont encore loyales de cesser le feu, de déposer les armes, de regagner leurs casernements et de se mettre à la disposition des autorités libyennes légitimes»
18h30. Fusillade sur la base aérienne de Tripoli. Les combats font rage entre pro-Kadhafi et insurgés sur la base aérienne de Mitiga de Tripoli.
18h20. Le gouvernement libyen appelle à un cessez-le-feu. Lors d'une conférence de presse, Moussa Ibrahim, porte-parole du régime de Kadhafi, demande l'arrêt des affrontements et réclame des pourparlers pour parvenir à un règlement pacifique du conflit.
18 heures. Kadhafi a-t-il quitté Tripoli ? Un ancien proche du leader libyen passé dans le camp des rebelles, révèle sur Al Jazeera que le colonel Kadhafi ne se trouvait très probablement plus dans la capitale.
17h45. Pour la Maison Blanche, les jours de Kadhafi sont «comptés». John Brennan, conseiller sur la question de l'antiterrorisme informe en temps réel le président américain de la situation en Libye. «Nous pensons que les jours de Kadhafi sont comptés et que le peuple libyen mérite un avenir juste, démocratique et pacifique», estime la Maison Blanche.
17h22. La chute de Tripoli «imminente». Pour l'un des chefs militaires des rebelles, Abdelhakim Belhaj, la capitale libyenne, bastion du colonel Kadhafi, «tombera d'ici demain».
17h11. Une société de téléphones mobiles prise d'assaut. Des rebelles racontent avoir saisi le siège d'une société qui gère des téléphones mobiles. Certains tenteraient maintenant de pénétrer dans les locaux d'un radio pro-gouvernementale.
VIDEO. Une speakerine de la TV d'Etat dégaîne une arme en direct
«Avec cette arme, soit je tue, soit je meurs aujourd'hui. Vous ne prendrez pas la chaîne Al-Libya, al Jamahiriya, ni Tripoli ou même toute la Libye. Ceux qui n'ont pas d'armes ici sont près à faire office de boucliers pour protéger leurs collègues. Nous voulons devenir des martyrs»
17h10. Plusieurs quartiers de Tripoli sous le contrôle des insurgés. D'après le correspondant d'Al Jazeera, les combattants anti-Kadhafi ont entièrement pris possession des quartiers de Tajoura, Souk al-Jumaa, Arada et al-Sabaa. Les affrontements sont toujours en cours à Ben Ashhour, Fashlom et Zawiyat al-Dahmani, d'autres quartiers de Tripoli.
17h04. Les rebelles prennent le contrôle d'une caserne aux portes de Tripoli. Des centaines de rebelles sont entrés dans l'enceinte d'une base militaire, située à l'ouest de la capitale, sur la route de Zawiyah. Les rebelles se sont emparés d'armes et de munitions.
17 heures. Des rebelles libyens libèrent plusieurs détenus anti-Kadhafi. Enfermés jusque-là dans prison de Maya, située à quelque 25 km à l'ouest de Tripoli, les prisonniers, blafards et certains très amaigris, ont été emmenés dans des voitures au milieu des tirs, raconte le correspondant de l'AFP. Certains portent encore des traces de coups ou de tortures.
16h30. Le QG fortifié de Kadhafi attaqué. D'après la chaîne de télévision qatarie Al Jazeera, l'Otan bombarde la caserne de Bab al Aziziya, le complexe fortifié de Mouammar Kadhafi situé dans le centre de Tripoli.
16 heures. Tripoli «manque de tout». Sur BFM-TV, un habitant de Tripoli témoigne de l'assaut en cours. Il explique surtout que la capitale «manque de tout».
VIDEO. L'arrivée par la mer des insurgés
15h47. Des rebelles par la mer. Des rebelles libyens venus par la mer de l'enclave côtière de Misrata (à 200 km à l'est de Tripoli) infiltrent la capitale et participent aux combats.
15h20. Tunis reconnaît le CNT. La Tunisie décide de reconnaître le CNT comme représentant légitime du peuple libyen. Pour les rebelles, il s'agit d'un «autre message au colonel Kadhafi qui signifie que la fin est proche».
14h14. L'évacuation des étrangers est impossible. Il n'est plus possible d'évacuer les étrangers. Le navire maltais qui devait évacuer des ressortissants de plusieurs nationalités de Tripoli vers Malte n'est pas entré dans le port à cause des tirs qu'il a essuyés. «Des discussions se poursuivent avec les rebelles pour permettre au navire d'entrer dans le port et évacuer les étrangers en toute sécurité», déclare une porte-parole du ministère polonais des Affaires étrangères.
14 heures. «Tripoli est toujours défendu». Le régime libyen ne s'avoue pas vaincu. Son porte-parole, Moussa Ibrahim, indique que «Tripoli est toujours défendu». «Nous avons des milliers de soldats professionnels et des milliers de volontaires qui protègent la ville. Ces gens ne sont pas seulement patriotes mais ils ont des familles et des maisons qu'ils veulent protéger et ils comprennent bien que si les rebelles entrent, le sang sera partout», assure-t-il.
Le porte-parole du régime libyen. (Al-Jazeera)
12h49. BHL expéditif. Le «soulèvement» en cours à Tripoli a été «minutieusement préparé» depuis des mois, estime Bernard-Henri Lévy. Selon lui, la progression des rebelles libyens va permettre d'en finir «dans un bref délai» avec le régime de Mouammar Kadhafi.
12h20. L'ex-numéro deux du régime en Italie. Abdessalem Jalloud, qui a fui Tripoli vendredi, se trouve en Italie, d'après le ministre de la Défense italien Ignazio La Russa. Ex-numéro deux du régime libyen, tombé en disgrâce au milieu des années 1990, il a rejoint vendredi la rébellion après avoir réussi à fuir la capitale libyenne. Arrivé avec sa famille en Tunisie, il est ensuite reparti vers l'Italie.
11h47. Une forêt conquise. Les rebelles prennent une forêt à 24 kilomètres à l'ouest de Tripoli après des combats meurtriers qui les ont opposés le matin aux forces de Kadhafi.
11h24. Le Foreign Office visionnaire. Le «soulèvement à Tripoli» a commencé, et la situation dans le pays est «à un point extraordinairement crucial», estime le secrétaire d'Etat britannique aux Affaires étrangères Alistair Burt dans un entretien à la chaîne privée Sky News.
11h10. Selon l'Italie, «la tragédie touche à sa fin». La «tragédie» du conflit en Libye «touche à sa fin», juge le chef de la diplomatie italienne Franco Frattini dans une interview à Il Mattino parue dimanche. Le ministre italien pense également qu'un changement de régime en Libye serait une chance pour les entreprises italiennes.
«Nos entreprises peuvent être rassurées. Le nouveau gouvernement libyen respectera tous les contrats», dit-il encore, soulignant que des ingénieurs de la société Saipem, filiale du groupe pétrolier italien ENI, travaillent déjà à la remise en état d'infrastructures pétrolières en Libye.
10h15. «La fin est proche». A Sabratah, à 50 km à l'ouest de Tripoli, la population, massée autour des téléviseurs, manifeste sa joie dans les rues. Pour eux, la fin du régime est proche. A Benghazi, «capitale» rebelle, des milliers de personnes en liesse se rassemblent pour soutenir le «soulèvement» à Tripoli. «Au revoir Kadhafi!», «Dieu est grand!», scandaient les manifestants.
9 heures. Le président du CNT craint «une véritable boucherie». «Je m'attends à une fin catastrophique pour lui et les siens. Je m'attends aussi à ce qu'il créé une situation [d'anarchie] dans Tripoli. J'espère que je me trompe». Il appelle aussi les habitants de la capitale à «protéger la vie et les biens de la population», mais également à «protéger les institutions et les biens publics».
4 heures. Explosions. Plusieurs explosions et des échanges de tirs nourris retentissent et plusieurs quartiers sont le théâtre de violents affrontements entre des insurgés et des forces loyales au régime du colonel Mouammar Kadhafi.
3h30. «La situation est désormais sous contrôle». C'est ce qu'affirme le porte-parole du gouvernement libyen, Moussa Ibrahim dans des déclarations diffusées par la télévision officielle libyenne. Il dénonce une «attaque médiatique» contre le régime. Toutefois, des tirs nourris et des explosions retentissent toujours dans la capitale.
2 heures. «Attaque médiatique» contre le régime. Le porte-parole du gouvernement libyen, Moussa Ibrahim confirme des «petits affrontements» dans des quartiers comme Tajoura, Soug Jomaa ou Ben Achour, non loin du centre de la capitale. Mais il assure que les volontaires et les forces libyennes sont venus à bout des insurgés qui se sont «inflitrés» dans la capitale.
Le topo est claire, une fin imminente pour un régime dépassé par les événements; pour ce qui est de la position algérienne, je pourrai dire en un mot, que Boumédiène a crée El-Gueddafi; ce dernier vivait isolé du monde externe qui ne cesse de connaitre des mutations, et croyait que l'équipe dirigeante en Algérie pourrait, lui apporter secours...mauvais calcul; eh bien c'est l'échec.
TAIBI Lotfi - ex cadre de sécurité - alger, Algérie
22/08/2011 - 18269
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Posté Le : 22/08/2011
Posté par : infoalgerie
Source : LeParisien.fr