Algérie

En direct des stades



La violence, cette bête immonde qui resurgit, à travers notre comportement dans la vie quotidienne, prend des proportions alarmantes. La violence sur nos routes qui, chaque jour que Dieu fait fauche des vies humaines ; la violence dans les bus, à travers le verbe, les rixes et échauffourées ; la violence dans nos marchés, surtout à l'approche du mois sacré ; la violence dans nos cités dont nombre d'entre elles ne goûtent plus à la quiétude ; la violence que génère la nuisance acoustique en nocturne. On ne peut faire l'impasse aussi sur cette violence récurrente dans nos stades, qui n'a de cesse de faire couler autant d'encre que de salive. Dieu du Ciel, à peine le championnat de football entamé que la colère gronde dans et à l'extérieur de nos arènes sportives. J'avoue que je commence à avoir peur, car la situation devient inquiétante et sincèrement, je ne vois pas où se situe l'enjeu, a fortiori lorsque la compétition est très loin d'être bouclée pour se lancer dans des combines et autres tricheries qui font sortir les fans de leurs gonds.Dès la première journée, le driver de l'équipe de Soustara, Kamel Mouassa, est pris à partie au terme d'une rencontre à Batna par un groupe de supporters « éclairés ». Seconde journée, le stade du 20-Août de la ville des Bibans a été le théâtre d'une violence inouie. Là, aussi, les motifs d'un tel emportement de masse, m'échappent à moi l'ingénu. On susurre même qu'il y a eu mort d'homme dans cette enceinte sportive qu'on nomme défouloir. A cette cadence, je n'ai qu'à prier le Très-Haut pour que les journées suivantes soient exemptes de casse et d'actions brutales qui peuvent déboucher éventuellement sur un autre drame. Ces images déplorables prêtent, le moins qu'on puise dire, au pessimisme et n'interpellent pas seulement la première instance sportive ou le dernier maillon qu'est le comité de supporters. N'est-ce pas que la situation invite à un véritable débat national autour d'une table ronde, depuis le politique et les spécialistes es sciences humaines jusqu'au petit chauvin de club qui peut nous éclairer sur les raisons de la violence dans les stades, que d'aucuns nomment par fausse pudibonderie « débordement » ' Cela ne dédouane pas, il va sans dire, une certaine presse sportive récalcitrante qui, pour vendre son produit, verse dans des papiers avant-match bourrés, parfois de locutions à relents belliqueux. S'il est vrai qu'elle n'est pas responsable de la violence commise dans les enceintes footballistiques et leurs abords, elle reste toutefois un pouvoir impliqué ' de manière indirecte ' et censé mettre du bémol dans certaines expressions à consonance guerrière, balancées de manière aussi irréfléchie qu'irresponsable.


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