Une vue de BouiraLa mendicité prend son envolL'augmentation du nombre de mendiants est favorisée par «la course à la richesse» qui prédomine dans la société moderne algérienne. Les valeurs d'entraide qui persistent dans certains villages grâce à des actions comme «thiouizi», «thimachrat» sont renvoyées aux calendes grecques. Désormais, le voisin de palier ne s'inquiète plus de la situation du voisin d'en face. Chacun court après le gain et les écarts grandissent. La mendicité est par définition le recours aux autres pour subvenir à un besoin vital. Très ancré dans les moeurs et us de notre société, ce geste, tendre la main, a fini par devenir une fonction lucrative pour bon nombre. D'Est à l'Ouest, du Nord au Sud, toutes les villes d'Algérie vivent cette situation. Le phénomène a été amplifié ces derniers temps par cette vague d'immigrants venus de Syrie, de Tunisie, de Libye et des pays du Sud algérien, des réfugiés fuyant les guerres et l'insécurité. Cette immigration illégale a fini par devenir un potentiel danger avec son lot de risques de propagation de maladie, le virus Ebola en est le plus en vue. Ces mendiants vivent dans des conditions lamentables aux abords des lieux fréquentés. Ainsi et tout au long du mois de Ramadhan, ils étaient des milliers à venir quémander devant les mosquées, les cafés et places publiques. Le plus grave reste le recours aux enfants en bas âge, utilisés pour toucher la sensibilité de l'Algérien qui ne reste pas indifférent en face d'une pareille situation. Devant les cimetières, les mosquées, les salles des fêtes à l'occasion des mariages, des petits bambins sont exposés au soleil des journées durant, utilisés par des adultes pour ramasser des dinars. Cette «activité» revient annuellement en force pendant le mois de jeûne. Innocence oblige, ces enfants restent très persuasifs.Parce que la technique demeure rentable, on y recourt toute l'année. Des réseaux entiers se déplacent en été sur les bords des places pour, là aussi, faire le plein auprès des estivants. En face du phénomène, les autorités «prêchent le faux pour tenter d'avoir un peu de vrai». Il y a quelques temps, et en pleine phase préparatoire du Ramadhan, le secrétaire général du ministère de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Condition féminine, Belkacem Aït Saâdi, indiquait dans la presse nationale, que le département avait consacré une enveloppe financière de 570 millions de dinars (57 milliards de centimes) au profit des personnes nécessiteuses à travers le pays durant le mois de Ramadhan». Un montant destiné à venir en aide à quelque 1,6 million de familles.La ministre de la Solidarité nationale, lui emboîtera le pas en parlant de 1,8 million de familles. En 2011, les services de ce même département annonçaient avoir recensé 1,43 million de familles démunies. Tout le monde sait que ces efforts conjoncturels concernent des familles algériennes dûment identifiées. Qu'en est-il de celles qui ne sont pas recensées'Difficile de se soulager en villeA l'instar des autres villes de la wilaya et du pays, Bouira vit une situation perturbante. Le citoyen qui se déplace en ville pour une quelconque affaire éprouve les pires difficultés à se soulager. Ni les pouvoirs publics ni les commerçants ne se sont un jour soucié de ce problème.Les cafés, les restaurants ne disposent pas pour la majorité de sanitaires. Quand ils existent, ils sont fermés ou «sales» L'activité commerciale est pourtant régie par un cahier des charges que personne ne respecte. Aux abords des cabinets médicaux, des laboratoires d'analyses, des administrations publiques il n'existe pas de structures en mesure de soulager le citoyen ou la citoyenne. Le problème, plusieurs fois soulevé, n'a pas trouvé d'issue. L'unique vespasienne au chef-lieu de wilaya se trouve au milieu de la ville sur la place centrale du chef-lieu de wilaya. Certaines dames n'hésitent pas, devant l'urgence, à solliciter des habitants du quartier. Par méfiance, beaucoup refusent de répondre favorablement à leur doléance. En réalisant des espaces verts comme celui du boulevard qui longe la wilaya, ou le jardin réalisé sur l'ex-cité coloniale «Gouizi», les pouvoirs publics ont omis de bâtir ces structures qui restent un créneau pour résorber le chômage. Pourquoi ne pas réaliser ces espaces et les confier à des jeunes'Le Cnapest s'indigne du silence de la direction de wilayaLe bureau de wilaya du Cnapest a rendu public le communiqué qui a ponctué sa réunion du 6 août 2014. Le syndicat insiste sur sa disponibilité à collaborer pour une rentrée et une année scolaire pleine de succès et de réussite. Le bureau de wilaya regrette aussi le silence dont fait preuve la direction de l'éducation. Les membres du bureau reprochent aussi à la tutelle la non-association du syndicat et des représentants des enseignants dans l'étude des dossiers de candidature au concours de recrutement. Le syndicat conteste aussi la motus qui aura entouré les réunions des commissions paritaires en charge du mouvement des personnels. Un autre grief est adressé à la direction qu'on accuse de tarder à résoudre les divers conflits et affaires les opposant aux personnels.Le syndicat conteste aussi l'empressement à appliquer des retenues sur salaire à des fonctionnaires accusés de ne pas avoir répondu aux requisitions lors des examens nationaux alors que ces derniers avaient surveillé normalement dans d'autres d'établissements. Ces derniers avaient fait l'objet d'une double convocation. Le syndicat regrette aussi le refus de la direction de répondre à une sollicitation de l'organisation représentative des travailleurs pour se réunir la première semaine du Ramadhan avec pour ordre du jour, la préparation de la rentrée scolaire.Malgré ces faits, le syndicat appelle ses adhérents à rester fidèles aux directives de leur organisation, à faire preuve de discipline à l'approche de la rentrée scolaire. L'intérêt des apprenants demeure le souci primordial pour le syndicat.
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Posté Le : 16/08/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdenour MERZOUK
Source : www.lexpressiondz.com