Algérie

En dépit des restrictions des autorités : Des plages du littoral Est très fréquentées



Certaines plages du littoral est de la capitale sont prises d'assaut par des baigneurs qui ne se soucient nullement des risques de propagation de la Covid-19.Aux Ondines, une petite crique qui se trouve dans la commune de Bordj El Bahri, des centaines de baigneurs rejoignent la grève dès les premières heures du matin. Ils sont en majorité des jeunes inconscients et à l'esprit frivole, «l'eau de mer désinfecte tout, y compris le coronavirus», se plaît à dire Madjid, un jeune du quartier Ihaden, qui affirme que depuis le début de la saison estivale et l'arrivée des premières chaleurs, des centaines de visiteurs affluent sur cette plage qui est loin des regards des autorités locales. «Ici, on est tranquille, car les agents de la police et ceux de l'APC ne viennent jamais, on peut profiter de la baignade durant toute la journée y compris pendant les heures du couvre-feu», confie-t-il. Il faut dire que l'inconscience de ces jeunes a atteint des seuils déconcertants. «La responsabilité incombe aux parents, qui ne jouent pas le rôle qui est le leur», dira un habitant du quartier.
Et de suggérer : «Il faut recourir à la verbalisation, sinon ces jeunes n'entendront jamais raison.» Dans d'autres plages situées sur le même alignement de la côte est, les descentes régulières de la police n'ont pas dissuadé les habitués de renoncer à la baignade. C'est le cas de la plage la Sirène, qui se trouve à Bordj El Kiffan. Les jeunes et les agents de police jouent, à longueur de journée, au chat et la souris.
Dès qu'une voiture de police arrive, c'est tout le monde qui se met à courir pour quitter la plage. Mais ce n'est que partie remise, puisque la grève est de nouveau envahie par les baigneurs dès que les agents de police quittent les lieux. «C'est comme ça toute la journée. Mais ça ne peut pas continuer. Il faut que les services de sécurité donnent l'exemple en embarquant quelques-uns de ces estivants afin de dissuader les autres de faire de même.
Sinon le jeu du chat et de la souris va se poursuivre à l'infini», fulmine un propriétaire de commerce, qui se trouve à une encablure de la plage. A la plage la Cigogne, le constat est tout aussi alarmant, car le rivage est envahi non seulement par les habitants des alentours, mais également par des estivants qui viennent des quatre coins de la capitale. «En dépit des descentes de la police, les baigneurs ne sont jamais loin pour reconquérir la plage de nouveau», témoigne un habitant de la commune de Bordj El Kiffan.
Des plages, telles que la Canadienne, Decca, Surcouf ou les Tamaris ne sont par fréquentées par les visiteurs, et ce, depuis le début de la saison estivale.
La présence de gendarmes dissuade les plus enclins à la transgression d'y faire ne serait-ce qu'un tour. «A Decca plage, les gendarmes veuillent à ce que le rivage soit vide toute la journée. La moindre présence humaine déclenche immédiatement l'alerte. Aucune personne n'est tolérée. Et c'est ainsi qu'il faut faire ailleurs», dira pour sa part un habitant du voisinage.


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