Les restrictions de déplacements, sensées compléter l'horaire de confinement, n'ont pas été scrupuleusement respectées par les citoyens Oranais, sachant que les pouvoirs publics ont fait preuve d'une certaine souplesse quant à leur mise en ?uvre. La bande littorale de l'Oranie, notamment pendant les week-ends, connaît un flux conséquent de véhicules toutes immatriculations confondues, alors que les plages sont officiellement interdites d'accès.Comment résister à l'appel ensorceleur de la grande bleue en ces moments de fournaise, quoique relative il faut l'admettre, mais aussi et surtout comment tourner le dos aux recommandations de distanciation sociale prônées par les spécialistes médicaux quant à la prévention contre le nouveau coronavirus, cet ennemi invisible et silencieux qui ne prévient pas de son arrivée. Depuis quelque temps en effet, la veille des agents de sûreté s'est amoindrie et un certain relâchement a été constaté aux abords des plages environnantes d'Oran, interdites par mesure préventive contre le Covid-19. Des familles entières s'y aventurent en effet, dès le coucher du soleil, pour y prendre un «bol d'air presque frais», mais également pour se rafraîchir dans les flots caressants d'une mer apaisée en ces moments choisis de fin de journée. Ce que ces Algériens doivent éviter, ce sont les regroupements et la promiscuité sur ces plages. Mais comment y échapper' Les parents ont beau surveiller leurs enfants et leur interdire d'approcher les eaux en se collant aux autres enfants mus par le même désir de barboter dans l'eau tant la chaleur, certains jours, met du temps à disparaître, rien n'y fait! La distanciation sociale est vite oubliée. La promiscuité bat son plein. Le besoin de communiquer s'empare des aînés et des plus jeunes. Des groupuscules se composent ici et là sur les plages. Qui pour une partie de dominos, qui pour discuter des dernières informations sur le sport «roi» qu'est le football, qui pour «blaguer», comme tout Méditerranéen, sur des points imaginaires et réels sans jamais se lasser, qui pour se plaindre aussi du retard, voire l'absence totale des versements de salaires dus à un personnel à l'arrêt qui n'a été en aucun cas productif. Les médecins, paramédicaux et autres citoyens consciencieux ont beau tirer la sonnette d'alarme, il semblerait que certains réflexes ont la peau dure, et même si la volonté y est, il est difficile, au commun des mortels, de respecter à la lettre la distanciation physique et les gestes barrières à même d'endiguer cette pandémie qui endeuille chaque jour de nombreuses familles. Khaled, habitant de la commune balnéaire de Ain El Türk, nous explique que plusieurs petits foyers de coronavirus sont apparus à Bousfer, El Ançor ou à Ain El Türk même. Il incombe cela aux marchés de fruits et légumes qui connaissent chaque jour une affluence importante. «Le pire, nous dit-il, c'est que des personnes, après s'être rendues à l'hôpital, se sont avérées être des porteurs sains du virus.
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Posté Le : 27/07/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Medjadji H
Source : www.reflexiondz.net