En dépit des critiques américaines

Les Occidentaux attendront la réponse de Téhéran L’Iran retarde délibérément sa réponse concernant l’abandon de son programme d’enrichissement de l’uranium, selon des diplomates. Les Occidentaux n’ont, cependant, d’autre choix que de patienter. Les grandes puissances ont, en principe, donné à l’Iran, jusqu’au 12 juillet - juste avant le sommet du G8 de Saint-Pétersbourg - pour répondre à leur offre, formulée le mois dernier et saluée d’emblée comme «positive» par les dirigeants de la République islamique. En dépit des critiques, notamment américaines, Téhéran a annoncé qu’il ne ferait pas connaître sa position avant le 22 août, torpillant par avance toute sérieuse mise en garde qui pourrait émaner du Sommet, à l’instigation des Occidentaux. Les Etats-Unis veulent reprendre le chemin d’éventuelles sanctions économiques et politiques à l’Onu si Téhéran n’annonce pas d’ici au G8 la suspension de ses activités d’enrichissement d’uranium, en préalable à l’ouverture de négociations avec les Six sur le contenu de leur offre. Pas de non. Un oui, si... Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité avaient suspendu en mai le travail de rédaction d’une résolution allant dans ce sens, afin de permettre à la troïka européenne de mettre au point des mesures susceptibles d’emporter la conviction de l’Iran et d’éviter une escalade de la crise. «Nous n’allons pas reprendre le travail sur la résolution de l’Onu si l’Iran n’a pas répondu avant le 12 juillet. Les Russes et les Chinois ne voudront rien faire tant que l’Iran semblera étudier l’offre sérieusement. L’Iran détient toutes les cartes», déclare un diplomate européen. A plus long terme, peu nombreux sont les diplomates qui attendent un «non» de l’Iran. Un «oui» clair n’est pas plus probable».