Algérie

En dépit de la hausse des quantités importées



En dépit de la hausse des quantités importées
Les Algériens consomment de plus en plus de sucre, en dépit que ce produit alimentaire soit nuisible à la santé. En effet, les quantités de sucre importées sont revues à la hausse, toutefois la facture a chuté de 2,85% en 2013. Ainsi, selon les derniers chiffres des Douanes algériennes, les importations de sucre ont atteint 855,11 millions de dollars durant les onze premiers mois de 2013, contre 880,19 millions de dollars à la même période en 2012, en baisse de 2,85%, en dépit d'une hausse de plus de 12% des quantités importées, selon les Douanes algériennes.Durant les onze premiers mois de 2013, les quantités de sucre importées ont totalisé 1,702 million de tonnes, contre 1,508 million de tonnes à la même période de l'année dernière, en hausse de 2,86%, selon les chiffres du Centre national des statistiques (Cnis) des Douanes. Le recul de la facture des importations de sucre s'explique essentiellement par la chute des cours durant cette période de référence, pénalisés par une offre excédentaire sur le marché mondial. Durant l'année 2013, le marché mondial du sucre est résolument baissier. Les cours du sucre brut ont chuté de 26%, ceux du sucre blanc de 20% et le prix du sucre devrait continuer à reculer en raison d'une offre soutenue et de stocks en augmentation, selon les perspectives agricoles de l'OCDE et de la FAO 2013-2022. La hausse de la production mondiale est en grande partie attribuable à une reprise de la production des plus gros producteurs mondiaux tels que le Brésil, les Etats-Unis, le Mexique, l'Inde et la Chine. L'Organisation internationale du sucre (ISO) a d'ailleurs revu, dernièrement, à la hausse sa prévision d'excédent d'offre sur le marché mondial du sucre pour la saison actuelle 2013/2014, à 4,730 millions de tonnes contre 4,502 millions de tonnes précédemment. C'est la quatrième saison consécutive d'excédent d'offre. Ces stocks devraient atteindre 43,4 millions de tonnes à la fin de la saison 2013/2014, soit un "plus haut depuis plus de cinquante ans" selon l'ISO.Il est à noter que durant les trois dernières années, le ministère du Commerce a mis en ?uvre un système de stabilisation des prix de l'huile alimentaire raffinée ordinaire et du sucre blanc, décidé par l'Etat au début de l'année 2011 à travers le décret exécutif n°11-108 du 6 mars 2011. En effet, l'Etat subventionne, depuis les fameux " évènements du sucre et d'huile " qu'a connus l'Algérie en janvier 2011. Pour rappel, le décret a fixé le prix plafond à consommateur ainsi que les marges plafonds à la production, à l'importation et à la distribution, aux stades de gros et de détail, de l'huile alimentaire raffinée ordinaire et du sucre blanc. Ce texte a fixé, ainsi, les prix plafond en TTC, du bidon d'huile ordinaire raffinée de 5 litres, 2 litres et 1 litre respectivement à 600 DA, 250 DA et 125 DA, alors que les prix du kilogramme de sucre blanc vendu en vrac et préemballé sont fixés respectivement à 90 DA et 95 DA. Il a été également décidé de suspendre l'application des tarifs douaniers (5%), de l'IBS (19% pour la production et 25% pour la distribution) et de la TVA (17%) sur les importations ou la production des sucres roux et blanc et des matières premières des huiles alimentaires. Cependant, le sucre roux n'a pas fait l'objet de compensation des prix du fait que les niveaux des cours mondiaux de cette matière première n'ont pas entraîné le dépassement des prix à la consommation plafonnés par les pouvoirs publics. Mais jusqu'à quand l'Etat pourra subventionner cet aliment ' Surtout que les spécialistes prédisent d'ores et déjà une situation financière alarmante pour l'Algérie. Les subventions n'ont jamais été la solution. En effet, celles-ci ne font que rendre les riches encore plus riches. Ainsi, le développement d'une industrie sucrière domestique s'annonce primordiale pour le pays.




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