Algérie

En dépit de la hausse des quantités importées



En dépit de la hausse des quantités importées
Les Algériens consomment de plus en plus de sucre, en dépit que ce produit alimentaire soit nuisible à la santé. En effet, les quantités de sucre importées sont revues à la hausse, toutefois la facture a chuté de 3% durant les dix premiers mois de 2013.Ainsi, selon les derniers chiffres des Douanes algériennes, la facture des importations de sucre a atteint près de 751,47 millions de dollars durant les dix premiers mois 2013, contre 775,60 millions de dollars à la même période 2012, en baisse de 3,11%, en dépit d'une hausse de plus de 11% des quantités importées. Durant les dix premiers mois 2013, les quantités de sucre importées ont totalisé 1,464 million de tonnes, contre 1,311 million de tonnes à la même période de l'année dernière, en hausse de près de 11,7%, selon les chiffres du Centre national des statistiques (CNIS) des Douanes obtenus par l'APS.Le recul de la facture des importations de sucre s'explique essentiellement par la chute des cours durant cette période de référence, pénalisés par une offre excédentaire sur le marché mondial. En effet, les cours du sucre ont chuté durant les derniers mois, tombant durant la deuxième semaine du mois de novembre dernier à des plus bas niveaux depuis juillet en raison toujours de l'abondance de l'offre.Les analystes expliquent la chute des prix par la disponibilité du produit (sucre), mais surtout par la demande qui n'est pas très forte. L'Organisation internationale du sucre (ISO) a d'ailleurs revu à la hausse dernièrement sa prévision d'excédent d'offre sur le marché mondial du sucre pour la saison actuelle 2013/2014, à 4,730 millions de tonnes contre 4,502 millions de tonnes précédemment. C'est la quatrième saison consécutive d'excédent d'offre. Ces stocks devraient atteindre 43,4 millions de tonnes à la fin de la saison 2013/2014, soit un "plus haut depuis plus de cinquante ans" selon l'ISO.Le marché est en situation d'excédent d'offre depuis quatre saisons, ce qui alimente les stocks mondiaux.Il est à noter que durant les trois dernières années, le ministère du Commerce a mis en ?uvre un système de stabilisation des prix de l'huile alimentaire raffinée ordinaire et du sucre blanc, décidé par l'Etat au début de l'année 2011 à travers le décret exécutif n°11-108 du 6 mars 2011. En effet, l'Etat subventionne, depuis les fameux " évènements du sucre et d'huile " qu'a connus l'Algérie en janvier 2011. Pour rappel, le décret a fixé le prix plafond à consommateur ainsi que les marges plafonds à la production, à l'importation et à la distribution, aux stades de gros et de détail, de l'huile alimentaire raffinée ordinaire et du sucre blanc. Ce texte a fixé, ainsi, les prix plafonds en TTC, du bidon d'huile ordinaire raffinée de 5 litres, 2 litres et 1 litre respectivement à 600 DA, 250 DA et 125 DA, alors que les prix du kilogramme de sucre blanc vendu en vrac et préemballé sont fixés respectivement à 90 DA et 95 DA.Il a été également décidé de suspendre l'application des tarifs douaniers (5%), de l'IBS (19% pour la production et 25% pour la distribution) et de TVA (17%) sur les importations ou la production des sucres roux et blanc et des matières premières des huiles alimentaires. Cependant, le sucre roux n'a pas fait l'objet de compensation des prix du fait que les niveaux des cours mondiaux de cette matière première n'ont pas entraîné le dépassement des prix à la consommation plafonnés par les pouvoirs publics. Mais jusqu'à quand l'Etat pourra subventionner cet aliment ' Surtout que les spécialistes prédisent d'ores et déjà une situation financière alarmante pour l'Algérie. Les subventions n'ont jamais été la solution. En effet, celles-ci ne font que rendre les riches encore plus riches. Ainsi, le développement d'une industrie sucrière domestique s'annonce primordiale pour le pays.




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