Algérie

En dépit de l'interdiction : Les taxis assurent le service durant les week-ends


Le transport des voyageurs est strictement interdit les week-ends à Alger. Pour mieux lutter contre l'épidémie du coronavirus, les autorités ont décidé de cette mesure, censée ralentir les déplacements et ainsi casser la chaîne de transmission du virus. Mais pour les Algérois qui travaillent ou qui veulent aller à la plage, trouver un taxi ou un clandestin n'est pas une sinécure.Ces derniers sont d'ailleurs assez présents sur les principaux boulevards et localités. Pour ne pas trop s'afficher et éviter d'avoir à faire aux services de la Sûreté nationale, ils prennent le soin de couvrir le plafonnier, comme s'ils étaient hors service.
Contrairement aux fois passées, la plupart des taxieurs et des transporteurs clandestins appliquent les mêmes tarifs que durant les jours «ouvrables». «Donnez-moi ce que vous avez l'habitude de payer pour ce trajet», tel était la réponse d'un chauffeur de taxi à un client, qu'il venait de transporter de la cité du Ruisseau vers Alger-Centre. Des citoyens ne pouvaient qu'être contents que le transport soit disponible. Cela d'autant que certains travaillent durant le week-end et ne peuvent se permettre de se déplacer «en course».
Lors de l'interdiction du transport durant la première vague du coronavirus, les citoyens non véhiculés avaient été saignés à blanc par des transporteurs qui assuraient le service en douce, mais à des prix prohibitifs. L'absence des taxis, qui avaient laissé le terrain aux clandestins, avait créé une situation de monopole, mise à profit par certains individus pour se remplir les poches.
Avec cette troisième vague du virus que connaît le pays, les choses semblent bien changer. «J'ai travaillé tous les week-ends depuis l'instauration de l'interdiction des transports des voyageurs. Je ne branche pas le taximètre pour que le lumineux reste éteint. Mais cela ne pose pas de problème. Les clients ont une idée du montant du trajet, on arrive toujours à s'entendre...», nous dira un chauffeur de taxi. Selon lui, en continuant à assurer le service, il n'a guère l'intention de se montrer «récalcitrant» à la loi. «J'ai besoin de travailler, les temps sont durs.
Et puis, je veille scrupuleusement au respect des mesures sanitaires», explique-t-il. Si les clients sont plus ou moins épargnés et que les transporteurs sont en partie moins affectés par cette mesure, le problème du transport des voyageurs à Alger, les samedi et vendredi, demeure entier. Dans les localités isolées, desservies uniquement par bus, les populations ont du mal à se déplacer.
Dans d'autres, le nombre de transporteurs est loin de répondre à la demande en l'absence des bus. Mais ce qui intrigue davantage de nombreux citoyens et familles, ce sont les risques encourus, notamment par les femmes et jeunes filles, obligées parfois de prendre un «clandestin» faute de taxi réglementaire. «Pourquoi ne pas laisser les transporteurs travailler, en les obligeant au respect des mesures anti-coronavirus, puisque le transport est après tout assuré bien que clandestinement», s'est exclamé un citoyen.
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