Attentat meurtrier au cœur de Baghdad
Onze personnes ont été tuées dans un attentat commis, hier, par un kamikaze dissimulant des explosifs dans ses chaussures dans une mosquée chiite au cœur de Baghdad, en dépit de la mise en place dans la ville d’un imposant plan de sécurité destiné à étouffer les violences.
Dix autres Irakiens ont péri dans des attaques à travers l’Irak, dont deux dans la chute d’obus de mortier sur une maison et un commerce à la sortie nord de la capitale, alors que dix civils ont été enlevés au sud de Baghdad. L’attaque s’est produite vers 12h 15 locales, alors que les fidèles commençaient à se rassembler dans le lieu de culte pour la prière hebdomadaire. L’imam de la mosquée a indiqué que les explosifs étaient dissimulés dans une paire de chaussures et que l’attaque le visait personnellement.
«Les gardes, alertés par la première découverte, ont voulu contrôler toutes les chaussures et quand ils sont arrivés près du terroriste qui gardait les siennes près de lui, celui-ci a fait actionner la charge». Un témoin a rapporté que les mesures de sécurité étaient particulièrement sévères autour de la mosquée, l’une des plus anciennes de Baghdad. Selon lui, les fidèles subissaient avant d’accéder à la salle de prière six fouilles et passaient par un portillon électronique. Plus de 50.000 soldats et policiers irakiens et militaires américains participent au dispositif prévoyant de multiples patrouilles, des barrages supplémentaires et des fouilles à la recherche des résistants. Une interdiction de la circulation automobile vendredi de 07H00 GMT à 11H00 GMT a été appliquée.
Prorogation du mandat de la FMN
Face à ces violences, le Conseil de sécurité de l’ONU a autorisé de manière informelle la prorogation du mandat de la Force multinationale (FMN) sous commandement américain en Irak. Mais l’Italie aura retiré d’ici «trois ou quatre mois» tous ses soldats du pays, a déclaré hier le sous-secrétaire italien à la Défense. A Tokyo, les médias ont indiqué que le Premier ministre Junichiro Koizumi annoncerait la semaine prochaine le début du retrait des 600 soldats déployés à Samawa (sud d’Irak), qui pourrait être achevé d’ici la mi-juillet.
Le dernier soldat étranger partira à la mi-2008
Le conseiller irakien à la sécurité nationale a estimé jeudi que le dernier soldat étranger pourrait «peut-être» avoir quitté l’Irak d’ici la mi-2008. Une «grande partie» des forces de la coalition conduite par les Etats-Unis pourrait quitter l’Irak d’ici la fin de l’année, et la plus grande partie d’ici 2007. Autrefois soutenue par une majorité d’Américains, la guerre en Irak pèse aujourd’hui sur la popularité du chef de la Maison-Blanche, qui a atteint en mai le plus bas niveau de sa présidence, avec 33%. Dans les rangs de son propre parti (républicain), les parlementaires ne dissimulent plus leur vive inquiétude à l’approche des élections de novembre 2006.
Abou Ayyoub al-Masri serait Al Mouhadjir
L’armée américaine a dit jeudi avoir identifié le successeur d’Al Zarqaoui comme étant Abou Ayyoub al-Masri. D’après le général William Caldwell, Al-Masri se cacherait derrière le nom de guerre de Abou Hamza Al-Mouhajir. Formé en Afghanistan, Al-Masri, un Egyptien, est un personnage clé d’Al-Qaïda en Irak et s’est occupé d’infiltrer des combattants étrangers à Baghdad. Il participe à des activités djihadistes depuis 1982, et a «commencé avec le Djihad islamique égyptien, de Zahwari», le n° 2 d’Al-Qaïda, a-t-il ajouté.
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Posté Le : 17/06/2006
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com