Algérie

En dépit d?un budget astronomique



« La pauvreté dort sur les milliards » Les nouveaux élus démarrent presque à zéro leur mandat puisqu?ils héritent de la même situation avec sont lot de routes dégradées, de chômage en hausse, de crise de logement, d?absence de réseau d?assainissement et d?éclairage public, de manque d?eau potable, etc. Le même constat est valable pour le chef?lieu de wilaya et les autres grands centres urbains, tels que Boukadir, Ténès, Oued Fodda, Ouled Farès et Chettia. Il suffit de voir l?état lamentable dans lequel se trouvent les rues et trottoirs, à titre d?exemple, pour mesurer le chemin qui reste à parcourir dans ces domaines. Le cas des artères de la ville de Chlef est édifiant à plus d?un titre, dans la mesure où beaucoup d?entre-elles regorgent de crevasses, aggravées par la stagnation des eaux pluviales. A quoi ont servi donc les milliards de dinars censés être « dépensés » pour la réfection et le revêtement du réseau routier défectueux ? Pendant ce temps, les responsables locaux se targuent d?avoir bénéficié depuis 1999 d?un budget colossal pour le développement local, qui s?élève à 16 000 milliards de centimes jusqu?à la date d?aujourd?hui. Pour la seule année 2007, il a été accordé pas moins de 2 000 milliards de centimes au titre des autorisations de programme pour différents projets. C?est vrai qu?en la matière, Chlef figure parmi les wilayas ayant obtenu la part du loin, résultat de l?intérêt particulier accordé par l?Etat à ces régions qui ont beaucoup souffert des catastrophes humaines et naturelles. L?investissement à la traîne Cependant, aux yeux des populations concernées, cette manne financière n?a pas eu l?effet (positif) escompté sur leur quotidien. La relance économique tant souhaitée peine à démarrer dans un climat plutôt défavorable qui a fait fuir nos meilleures entreprises vers d?autres wilayas. On n?a pas crée de nouvelles zones d?activités économiques et les vrais investisseurs sont souvent obligés d?acheter les terrains en deuxième main, à des prix qui dépassent l?entendement. Pour les mêmes faits, des opérateurs ont dû carrément changer d?activités ou mettre la clé sous le paillasson. Les espaces sur lesquels devaient être lancés les programmes de l?habitat promotionnel, vivent la même situation, à défaut de mesures incitatives et d?accès au patrimoine foncier. Et rien d?étonnant dans ces conditions si la wilaya occupe une piètre position dans le domaine, avec seulement 2 000 logements de type LSP en construction et un quota insignifiant de logements promotionnels lancés par des privés. Le cas de la façade maritime de Ténès où des projets traînent depuis 2002 en est la parfaite illustration. Les exemples du genre sont donc légion et il ne sert à rien d?aligner des chiffres astronomiques si leur effet n?est pas directement ressenti par la population, dont des pans entiers, faut-il le souligner, vivent en dessous du seuil de la pauvreté.


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