En commémoration du 16e anniversaire du décès du réalisateur égyptien La Cinémathèque algérienne rend hommage à Youssef Chahine

Publié le 31.07.2024 dans le Quotidien le soir d’Algérie
KADER BAKOU

A l’occasion de la commémoration du 16e anniversaire du décès du réalisateur, scénariste et producteur égyptien, survenu le 27 juillet 2008 au Caire, la Cinémathèque algérienne organise actuellement un hommage à Youssef Chahine à travers un cycle cinématographique comportant des projections de certains de ses plus célèbres films.
Le coup d’envoi de ce cycle cinématographique a été donné le 27 juillet à la salle d’Alger de la Cinémathèque algérienne, avec la projection du film historique Jamila l’Algérienne. Réalisé par Youssef Chahine et co-écrit par Abd al-Rahman, Ali al Zarqani et Naguib Mahfouz, ce film sur la moudjahida Djamila Bouhired est sorti en 1958, en pleine guerre de libération nationale. Premier film ouvertement politique de Chahine, il avait réussi à susciter une large solidarité avec la révolution algérienne, dans le monde arabe. Jamila, l’Algérienne fait partie du top 100 des films de l’histoire du cinéma égyptien.
Ce cycle comporte également une projection du film égypto-soviétique Un jour, le Nil, sorti 1968 et dont l’histoire se déroule durant la construction du barrage d’Assouan.
Aujourd’hui (31 juillet) et demain (jeudi 1er août) sera projeté à partir de 13h, le film Le Destin sur Ibn Rochd, sorti dans les salles en 1997 et dont l’histoire se déroule en Andalousie au XIIe siècle.
Né le 25 janvier 1926 à Alexandrie, Youssef Chahine commence ses études au collège Saint-Marc puis rejoint le Victoria College où il obtient son baccalauréat. à 21 ans, il quitte l’Egypte pour aller étudier le cinéma au Pasadena Playhouse près de Los Angeles. A son retour, en 1948, l’occasion lui est donnée par Alvise Orfanell, de réaliser son premier film, Papa Amin, sorti en 1950. En 1954, il lance la carrière d’acteur d’Omar Sharif dans le film Le Démon du désert.
Mais le film qui marqua sa prolifique carrière est Gare centrale (1958) avec lequel il sera reconnu comme l’un des plus grands cinéastes du XXe siècle.
Chahine est le réalisateur de cinq films mettant en vedette Salah Zulfikar dans des films importants dont Saladin (1963), Un jour, le Nil (1968) et Ces gens du Nil (1972). Dans Bayya’al-khawatim, en 1973, il met en scène la diva Fairouz.
En 1992, il s’essaie au théâtre avec l’adaptation de Caligula d’Albert Camus, un spectacle donné à la Comédie française. Dans sa filmographie figure C’est toi mon amour avec Farid El Atrache, Adieu Bonaparte ou Silence …on tourne ! avec la chanteuse tunisienne Latifa Arfaoui dans le rôle principal.
En juin 2008, Youssef Chahine est victime d’une hémorragie cérébrale qui le plonge dans le coma. Il est hospitalisé à l’hôpital américain de Neuilly avant d’être rapatrié en Egypte. Youssef Chahine est mort le 27 juillet 2008 au Caire. Il est inhumé dans la crypte familiale à Alexandrie. Quelques années auparavant, il était venu en Algérie, pour présenter son film Le Destin à la Cinémathèque algérienne à Alger.
Kader B.