Algérie

« En cas d'échec de notre projet à l'ONU, nous ne traiterons plus avec Israël »



« En cas d'échec de notre projet à l'ONU, nous ne traiterons plus avec Israël »
Au cours d'une conférence de presse organisée, hier, au siège du ministère des Affaires étrangères, en présence du président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, des membres du gouvernement, des membres du corps diplomatique accrédité en Algérie, le président palestinien, Mahmoud Abbas, a menacé de recourir à des mesures politiques et juridiques contre Israël en cas de rejet du projet de résolution arabe visant à fixer un échéancier à la fin de l'occupation (signature d'un accord de paix dans une année et fin de la colonisation en novembre 2017), en discussion depuis mercredi dernier au Conseil de sécurité de l'ONU. « On nous a demandé de reporter le projet après les élections législatives israéliennes (prévues en mars prochain) mais nous n'attendrons pas. Nous ne voulons plus perdre de temps », a clamé le chef de l'Etat palestinien, réitérant sa détermination à ne céder sur aucune revendication, notamment celles relatives au retour des réfugiés, la libération de l'ensemble des prisonniers... Abbas a averti que l'Etat palestinien mettra fin à toute forme de collaboration avec le gouvernement israélien à qui il fait porter la responsabilité d'un éventuel échec de cette nouvelle démarche auprès de l'instance suprême de l'ONU. « La Palestine finira pas arracher son indépendance et s'imposer en tant qu'Etat indépendant ayant El-Qods come capitale », a-t-il ajouté. Ne se contenant pas d'une telle réaction, il a promis d'intégrer le gouvernement palestinien au sein des 250 organisations et autres institutions de l'ONU (la Palestine est actuellement membre de 15 organisations onusiennes en sa qualité d'Etat membre observateur) y compris à la Cour pénale internationale, si le Conseil de sécurité continue de s'opposer à l'adhésion de la Palestine comme membre à part entière à l'ONU.Oslo a échoué« Oui, nous voulons saisir les instances judiciaires internationales. Oui, nous voulons aller à la CPI », a-t-il clamé assurant que l'Etat israélien n'a respecté aucun point des accords signés à Oslo, 21 ans auparavant. « La résistance palestinienne est une résistance pacifique, populaire, politique et diplomatique contre l'occupation et le mur de séparation (...), mais on nous accuse, cependant, de terroristes diplomates », a affirmé le président Abbas qui a invité les diplomates présents à la conférence de presse à trouver une explication à cette appellation. Après avoir vigoureusement dénoncé la politique d'apartheid pratiqué dans l'impunité totale et en violation de la légalité internationale par Israël, le président palestinien a mis en garde contre le déclenchement d'une guerre confessionnelle dans toute la région du Moyen-Orient, notamment dans la ville sainte d'El Qods que le gouvernement de Benyamin Netanyahu s'emploie à judaïser manu militari, menaçant à la fois les communautés musulmane et chrétienne. « Nous ne reconnaîtrons jamais le caractère juif de l'Etat israélien », martèle-t-il. Abou Mazen s'est, par ailleurs, étalé sur le caractère populaire et pacifique de la lutte du peuple palestinien. Il s'est également réjoui de la reconnaissance de l'Etat palestinien par des gouvernements et parlements européens (le gouvernement suédois, les parlements européen, anglais, irlandais, français, espagnol, luxembourgeois...) non sans appeler les exécutifs de ces pays à emboîter le pas à leurs Chambres hautes et basses.




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