En bref'

Pakistan / Attentat - Quatre civils, dont un membre d'une milice tribale antitalibans et un enfant, ont été tués ce matin, mardi, par une bombe artisanale au passage de leur véhicule dans le nord-ouest du Pakistan, non loin des bastions des talibans et d'Al-Qaîda. Selon la police, l'attentat a été perpétré à Samar Bagh du district du Lower Dir, qui fut entre 2007 et 2009 un fief des talibans pakistanais alliés à Al-Qaîda avant que ces insurgés n'en soient délogés par l'armée. «Un engin artisanal télécommandé a explosé au passage du véhicule, quatre personnes ont été tuées et deux blessées», a déclaré le chef de la police du Lower Dir.
Liban / Explosion d'une bombe - Huit personnes ont été blessées dont un gravement, dans la soirée d'hier, lundi, par l'explosion d'une bombe placée dans un conteneur à déchets à Aïn Héloué, le plus grand camp de réfugiés palestiniens au Liban, selon un responsable de la sécurité palestinien. Le blessé grave est un éboueur qui déplaçait un conteneur à déchets quand la bombe placée à l'intérieur a explosé. Les camps palestiniens du Liban sont considérés comme des poudrières. Les assassinats et les règlements de compte y sont fréquents. Ce camp (45 000 habitants) se situe dans la banlieue de Saïda, la grande ville du Sud du Liban, où des groupuscules extrémistes sont depuis des années installés à la faveur de la misère qui y règne.
Kenya / Attaque - Deux attaques à la grenade en moins de 24 heures ont fait un mort et plus de trente blessés à Nairobi, la capitale kenyane. La police lie ces attaques aux menaces des islamistes somaliens shebab de se venger de l'intervention militaire kenyane en cours en Somalie. L'attaque la plus grave s'est produite hier, lundi, à une heure de pointe à un arrêt d'autobus particulièrement fréquenté, non loin de l'endroit de la précédente attaque, également commise à la grenade, la veille. 15 personnes ont été hospitalisées, dont deux dans un état grave. L'attentat le plus meurtrier à Nairobi, visant l'ambassade des Etats-Unis, remonte au 7 août 1998, il avait fait 213 morts et environ 5 000 blessés en plein centre-ville.
Philippines / Affrontements -Quelque 10 000 personnes ont fui leurs maisons dans le sud des Philippines au cours de ces derniers jours, en raison des affrontements armés entre soldats et rebelles séparatistes musulmans. Selon un responsable de la défense civile, un habitant sur sept des villes de Payao, Alicia et Talusan, sur la péninsule de Zamboanga de l'île de Mindanao (sud), a quitté son habitation. «Ils ont reçu des messages sur leur téléphone disant que les rebelles allaient attaquer les villes», a-t-il ajouté. La veille, l'aviation philippine avait bombardé un village isolé aux environs de la ville de Payao, où sont retranchés, selon l'armée, des rebelles du Front moro islamique de libération (MILF).