Algérie

En bref


-Tunisie : le ministre tunisien des Affaires religieuses, Nourredine Al Khademi, a jugé hier «prioritaire» de dresser un inventaire de la situation dans les mosquées tunisiennes, dont des centaines sont tombées dans le giron de groupes extrémistes. «C’est un chantier prioritaire pour mon administration», a déclaré le ministre qui estime à quelque 400 le nombre de mosquées tombées sous la coupe de salafistes, sur les quelque 5000 que compte la Tunisie. «Les problèmes graves concernent une cinquantaine de mosquées, pas plus», a précisé le ministre, à propos d’imams expulsés par la force et de fidèles obligés de changer de mosquée. A Sidi Bouzid par exemple, la ville du centre du pays d’où est partie la révolution du Jasmin, une des deux grandes mosquées a été prise par des salafistes depuis plus d’un an et les habitants la surnomment depuis «mosquée Kandahar». «Mais des centaines d’autres lieux de culte connaissent des problèmes administratifs : il n’y a pas d’imam ou pas de muezzin, pas d’administrateur», a précisé M. Khademi, lui-même imam à la mosquée El Fateh de Tunis, d’où partent souvent des manifestations organisées par des groupes salafistes. Le ministère a lancé un inventaire pour recenser la situation dans toutes les mosquées du pays et une «commission de sages» présidée par le ministre sera annoncée la semaine prochaine.

-Yémen : au moins huit personnes ont été tuées, jeudi à Sebha, dAu moins 17 soldats et 12 membres présumés
d’Al Qaîda ont été tués dans de violents combats, hier, dans le sud du Yémen, selon un nouveau bilan fourni par un officier sur le terrain et un responsable de l’administration locale. Un précédent bilan d’une autre source militaire faisait état de 15 tués : 7 soldats et 8 combattants présumés d’Al Qaîda dans une offensive des combattants du réseau extrémiste contre des position de l’armée à Mellah, dans la province de Lahej située au nord d’Aden.
«Au moins 17 soldats ont été tués dans les combats», a déclaré cet officier tandis qu’un responsable de l’administration locale a indiqué que 12 membres des Partisans de la charia (Ançar Al Charia), groupe lié à Al Qaîda, ont trouvé la mort. Onze soldats ont été portés disparus et «on pense qu’ils ont été tués», a ajouté le même officier de l’armée. «Les combattants d’Al Qaîda sont parvenus à occuper l’une des positions militaires de la région de Mellah et cette position est actuellement pilonnée par l’artillerie et visée par des raids de l’aviation yéménite», a-t-il dit. L’autre source militaire avait indiqué auparavant que des dizaines de soldats et de combattants extrémistes avaient également été blessés dans ces affrontements déclenchés par une offensive d’Al Qaîda contre des positions de l’armée.

-Bahreïn : un jeune manifestant a été tué par balle, hier matin, au sud de Manama, la capitale de Bahreïn, a affirmé le principal groupe de l’opposition chiite, le Wefaq. Un incident qualifié de «mystérieux» par le ministère de l’Intérieur. Ahmad Ismaïl Hassan, 22 ans, a été touché au ventre et les efforts des médecins pour sauver sa vie ont été vains, a précisé le Wefaq dans un communiqué, en attribuant le tir mortel à des «miliciens du régime». L’incident s’est produit à Salmabad, à la sortie sud de Manama, lorsque des hommes en civil ont ouvert le feu sur des manifestants demandant «la démocratie et la fin de la dictature», toujours selon le Wefaq.
Dans un communiqué, le ministère de l’Intérieur a affirmé que l’autopsie avait démontré que la balle mortelle ne provenait pas de ses stocks. «Les premiers éléments de l’enquête ne permettent pas d’identifier les auteurs du tir et l’incident reste mystérieux», a ajouté le ministère. Le Wefaq avait fait état, le 24 mars, de la mort en 48 heures de deux personnes ayant inhalé du gaz lacrymogène utilisé par les forces de l’ordre pour disperser des manifestations. Jeudi, des centaines de Bahreïnis ont observé un sit-in devant les bureaux des Nations unies à Manama pour réclamer une action de la communauté internationale face à l’usage «excessif» de la force par la police. Le 20 mars, le Haut commissariat aux droits de l’homme de l’ONU avait stigmatisé le Bahreïn pour son «usage disproportionné» de la force, estimant que l’utilisation de gaz lacrymogène avait entraîné le décès de plus de 30 personnes au cours de l’année passée.
 
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