En bref

- Les routes algériennes parmi les plus meurtrières au mondeL'Algérie est connue, selon les spécialistes en la matière, pour le nombre très élevé d'accidents routiers qui causent, en moyenne, le décès de 4000 à 5000 personnes et des dizaines de milliers de blessés chaque année, soit plus de 12 morts et près d'une centaine de blessés par jour. Des chiffres dramatiques qui placent notre pays aux premières loges dans le classement mondial des accidents de la route. Il y a quelques années, l'Algérie était classée à la quatrième place des pays qui enregistrent le plus grand nombre d'accidents de la route, après les Etats-Unis, l'Italie et la France.Notre pays est, également, classé premier dans le monde arabe et au Maghreb. Le Maroc égale presque le nombre de victimes d'accidents de la route enregistré par l'Algérie avec en moyenne 3500 par année. Un nombre d'accidents presque égal entre les deux pays, à la différence que l'Algérie compte un parc automobile d'environ 5, 5 millions de véhicules et que le Maroc en possède environ 3, 3 millions.La Tunisie, qui enregistre près de 2000 morts par an dans les accidents de la route, compte un parc automobile d'environ 1, 2 million de véhicules.Cependant, le nombre d'accidents n'est pas uniquement lié à l'importance du parc automobile de chaque pays, puisque, concernant l' Algérie, par exemple, la première cause des accidents est, selon la Gendarmerie nationale et la Direction générale de la Sûreté nationale, le facteur humain, c' est-à-dire le non-respect du code de la route.- Un été sanglantL'été 2014 a été «chaud» sur les routes. C'était le pic, non pas de la température mais des taux des accidents routiers qui ont atteint leur paroxysme. Chaque semaine des mois de juin et juillet passés, la barre des 100 morts sur les routes a été quelquefois frôlée. Rien que pour les deux jours de l'Aïd El Fitr, 65 décès ont été constatés par les gendarmes à travers des accidents de la circulation. Près de 800 Algériens sont morts sur les routes durant juin et juillet passés, selon les chiffres des services de sécurité, gendarmerie et Sûreté nationale.En face, l'Etat semble incapable de gérer la situation. Période de circulation par excellence, l'été vient ainsi avec ses cortèges de morts et de blessés, qui endeuillent ces moments de vacances et de fêtes familiales. Les campagnes de sensibilisation et autres mesures coercitives ne suffisent décidément pas à faire reculer un fléau dont les coûts humain et économique sont de plus en plus difficiles à supporter par la collectivité.- 65 morts durant les journées de l'AïdLe 28 juillet a été le jour plus meurtrier sur les routes. Durant cette journée, 27 morts et 132 blessés ont été constatés par les unités de la Gendarmerie nationale à travers 183 interventions lors des accidents routiers. A Mascara, plus précisément à Sidi Abdelmoumene, sept personnes ont trouvé la mort dans un horrible accident de la circulation qui s'est produit le 28 juillet dernier.Un autre accident grave avait eu lieu aussi à cette date. Celui-ci avait été enregistré à 19h20, sur la RN4, reliant Oum Drou à Oued Fodda, au lieudit Brouiss, commune d'Oum Drou (Chlef). En effectuant une man?uvre dangereuse au milieu de la chaussée, le conducteur d'une Renault Megane, se dirigeant de Oued Fodda vers Chlef, a perdu le contrôle et est entré en collision avec un autocar de transport de voyageurs venant en sens inverse.Cet accident a occasionné le décès des six occupants du véhicule léger (le conducteur, son épouse, sa belle-s?ur et ses trois enfants). Dans la localité de Terny Beni Hediel, sise à Tlemcen, un accident de la circulation a engendré des blessures graves aux trois ressortissants chinois qui travaillent sur un chantier près de ladite ville. Durant la même journée, à Tiaret, un grave accident a coûté la vie à deux passagers d'une voiture de marque Clio.