En bref

L'établissement hospitalier de Tizi Ouzou traîne une maladie qui semble incurable tant celle-ci dure. Un seul médecin radiologiste pour tout le service (de radiologie), qui dit mieux ' Rares sont les malades qui sont retenus, tous les autres sont quotidiennement renvoyés, et pour cause. Le seul radiologue en exercice ne peut faire face à l'immense demande. Pourtant, ce service dispose de plusieurs équipements, à savoir des appareils de radiologie, dont une IRM et deux scanners. Le comble, c'est que ce radiologue n'exerce qu'une fois par semaine. Le comble aussi, c'est que cette situation est connue de tous, c'est-à-dire des pouvoirs publics en général et des autorités en particulier. Elle est connue du premier responsable de cet hôpital, le directeur qui n'y remédie pas on ne sait pour quelle raison. Cette inertie ne sert sûrement pas les patients qui, de guerre lasse, s'orientent vers les structures privées et à quel prix' Ce qui fait certainement le bonheur de ceux qui 'uvrent pour «la bonne santé» de ces mêmes structures, mais à partir des infrastructures publiques, et que la tutelle laisse faire. Les décisions ne viennent pratiquement jamais lorsqu'il s'agit de mettre fin à une anomalie. C'est aussi le cas du secteur de la pêche et de l'aquaculture, dont le développement se fait attendre dans cette wilaya alors que les visites ministérielles (tutelle) se succèdent, sans rien apporter. La récente visite du ministre en poste n'a pas dérogé à la règle, celui-ci s'est dérobé aux questionnements des marins pêcheurs qui en sont à leur énième déception alors qu'ils attendaient beaucoup du déplacement de celui qui a succédé à Abdellah Khanafou. Comment s'étonner alors, lorsque les pouvoirs publics portent des 'illères, que les alentours des établissements scolaires se transforment en arrêts pour transporteurs de marchandises ou en stations pour bus. Il y va de la vie des écoliers, les autorités ne pourront pas affirmer qu'elles ne savaient pas.