En bref

Le scénario est le même, il se répète à l'envi faute de prise en compte des risques que les intempéries pourraient induire. Les bulletins spéciaux des services de météorologie préviennent pourtant les pouvoirs publics des précipitations atmosphériques afin que ces derniers prennent les précautions nécessaires. Ce n'est très souvent pas le cas. La wilaya de Constantine ne se démarque pas. Les dernières intempéries et les chutes de neige ont fait remonter à la surface la gabegie des autorités locales. Plusieurs routes ont été fermées aux usagers, alors qu'il aurait été plus judicieux de prendre des mesures pour les rendre praticables, et de nombreux habitants sont restés isolés. Les leçons ne semblent pas avoir été retenues alors qu'on fait face chaque année aux mêmes problèmes. Elles ne sont pas non plus retenues en ce qui concerne la construction de baraques qui s'y sont multipliées, au point où le relogement pose de sérieux problèmes de cohabitation. Les heurts entre les occupants sont courants, c'est à qui imposera sa suprématie. Une situation qui suscite la peur et qui a incité certains à penser au départ de ces cités, allant jusqu'à placarder des affiches proposant l'échange de leur appartement. La ville Ali Mendjeli risque, à ce propos, de connaître des difficultés en raison d'un assortiment mal conçu. Voilà le résultat du silence des autorités locales face à la prolifération des bidonvilles et si chaque relogement est la fin de la souffrance pour les occupants (comme c'est le cas des habitants de la cité Bessif qui ont pu quitter leurs taudis), c'est inévitablement le début du banditisme dans les quartiers où le recasement n'est pas réfléchi. Ce frottement est également visible au sein des sections Ugta, qui connaissent la scission dans les entreprises et les unités, faisant ainsi le jeu des dirigeants. Tout n'est pas rose dans la ville des ponts, il fait même noir dans les souterrains où les commerces restent fermés et que les usagers boudent.