Algérie

En attente d'un relogement depuis plus de trois décennies: Enième cri de détresse des occupants de Haouch Lasnami



Ce sont des dizaines de familles occupant le lieu-dit Haouch Lesnami à Sidi Maârouf qui vivent, depuis des décennies dans des conditions inhumaines, attendant désespérément un relogement qui tarde à venir malgré les preuves accablantes de la situation précaire dans laquelle ils se trouvent.« La bâtisse dans laquelle nous résidons depuis plus de deux décennies est un véritable cauchemar. Les pièces ne dépassent pas les 12 m2, les toilettes sont collectives, et les conditions d'hygiène sont des plus préoccupantes. Nous souffrons du manque d'hygiène, d'éclatement d'égouts, d'humidité, de risque d'électrocution dû au piratage d'électricité, de fuite de gaz, côtoyant toutes sortes de bestioles et de rongeurs. La vétusté du réseau d'assainissement des eaux usées qui se déversent directement sur les lieux dégage constamment une odeur nauséabonde. Mais ce n'est que la partie visible de l'iceberg », selon une représentante des locataires qui s'est déplacée à notre rédaction pour faire entendre le cri de détresse des occupants de ces lieux. « L'état lamentable du bâtiment est une menace constante pour la sécurité des habitants. Les escaliers dérivent sur le côté, les toitures sont dans un état déplorable, et le risque s'accroît dangereusement pendant la période hivernale. Les éclatements d'égouts quotidiens ont causé un affaissement du sol, mettant ainsi la vie des résidents en danger. Dernièrement, les habitants du bas ont découvert un problème encore plus alarmant : de l'eau nauséabonde provenant du sol. Cette découverte effrayante met en lumière l'urgence de la situation », a-t-elle ajouté. L'histoire de ces familles est marquée par une série d'incidents graves, tous restés sans réponse adéquate. En 2019, une masse électrique dangereuse est apparue dans un couloir près des toilettes. En 2017, une toiture s'est effondrée, suivie d'un nouvel effondrement en 2018 qui a conduit à l'évacuation de deux femmes vers l'hôpital selon leurs témoignages. « Malgré les multiples tentatives des résidents, pour attirer l'attention des autorités locales, notre appel à l'aide est resté largement ignoré. On a même contacté le Médiateur de la République en 2020, mais jusqu'à présent, aucune action significative n'a été entreprise pour résoudre nos problèmes », précise notre interlocutrice. Avant d'ajouter « chaque précipitation apporte son lot de chutes de pierres provenant des corniches, ajoutant ainsi à l'insécurité et à la détresse des habitants qui se demandent combien de temps ils pourront survivre dans de telles conditions ». « Face à cette tragédie humaine qui perdure depuis la fin des années 90, il est grand temps que les autorités compétentes prennent des mesures concrètes pour nous reloger dans des conditions dignes. Notre détresse doit être entendue, et notre souffrance doit cesser », a-t-elle conclu. Notons que ces familles occupent un ancien hôtel dit Haouch Lesnami. L'hôtel est renferme 4 couloirs de 16 à 18 familles par couloir et des bungalows d'une pièce cuisine individuels. « On est exposé à de graves maladies contagieuses car beaucoup souffrent d'eczéma, de tuberculose, de la prolifération de poux et de la gale, entre autres. Enormément d'enfants sont atteints de maladies respiratoires, telles que l'asthme ou les allergies en tous genres », dira-t-elle.


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