Algérie

En attente d'un logement depuis plusieurs années: Des mal-logés bloquent l'axe Es Sénia-cité des 200 logements


Des dizaines de mal-logés du bidonville «le château d'eau», un groupement de masures situé à la sortie d'Es Sénia en allant vers la cité des 200 logements, ont bloqué l'axe routier menant vers la cité des 200 logements. Tard dans l'après-midi du dimanche, des dizaines de familles ont dressé une tente au milieu de la route et installé des amas de pierres, causant un énorme bouchon et obligeant les automobilistes à faire tout un détour par le 4ème périphérique pour rallier Es Senia.Pour parer à toute éventualité, un important dispositif sécuritaire a été mis en place par la gendarmerie. Selon les protestataires, cette action a été décidé par les habitants pour revendiquer le droit à un logement décent. Nos interlocuteurs affirment que leurs habitations sont situées sur une terre agricole actée et qu'ils risquent à tout moment d'être chassés par la force publique. «Cela fait plusieurs années que nous interpellons les autorités pour nous intégrer dans les opérations de relogement initiées par la wilaya, mais rien n'a été fait», assure une vielle femme. Cette dernière indique que la commission chargée des recensements s'est déplacée sur les lieux à trois reprises : en 2004, en 2007 et en 2010 et a constaté de visu les conditions dans lesquelles vivent plus de 200 familles. «Nous n'avions d'autres choix que de bloquer la route pour attirer l'attention des responsables sur les conditions désastreuses dans lesquelles vivent plus de 200 familles entassées dans ce bidonville, certaines depuis plus de deux décennies.
Des centaines voire des milliers de familles ont été relogées depuis l'année dernière, et des bidonvilles ont été vidés et rasés, malheureusement aucune décision n'a été prise pour ce qui nous concerne» assure un habitant des lieux. Ce dernier affirme que les familles qui pour une raison ou une autre, ont élu domicile dans ce bidonville, souffrent le martyr et leurs conditions ne cessent de se dégrader au fil des ans. Des routes impraticables, des inondations à chaque petite averse, l'insalubrité, le manque d'éclairage.... «Les responsables ont affirmé qu'ils procéderont à l'éradication de tous les bidonvilles et au relogement des familles. Les dernières opérations qui ont touché les bidonvilles de Aïn Beida et de Cheklaoua nous ont donné espoir, malheureusement, nous n'avons rien vu venir. Pourquoi cette politique de deux poids, deux mesures '», s'interrogent les protestataires.
En dépit des nombreux appels lancés en direction des responsables pour trouver une solution à leurs doléances, y compris leur recasement, les choses sont restées sans réponses. «Aujourd'hui, nous n'avons d'autre espoir qu'une intervention personnelle du wali. Nous l'invitons à envoyer une commission pour constater les conditions dans lesquelles nous vivons», concluent les protestataires. Après plus de deux heures, les forces de l'ordre ont réussi à calmer les esprits et la route a été reouverte à la circulation. Hier matin, une tente était toujours dressée par les protestataires sur un terrain mitoyen à la route. Pour rappel, l'ex-chef de daïra d'Es-Sénia avait révélé que 600 familles vivant dans des bidonvilles recensées en 2007, devront être relogées dans des logements décents, dans le cadre du plan national de lutte contre l'habitat précaire.
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