Quelques peuples
arabes, avec leurs élites politiques, semblent avoir du plaisir d'attendre un
miracle au lieu de s'activer en vue de changer leurs conditions d'existence comme
cela s'effectue chez d'autres nations sachant juger, les actes des gouvernants,
afin de remédier, par le biais des urnes, aux médiocrités et abus de leurs élus
Malheureusement, ce sont ces positions en attente conjuguées aux atermoiements qui prévalent du fait que des clans politico
financiers, internes et externes, suscitent ces expectatives entassées depuis
des décennies et, qu'à force de manigances, ont donc provoqué les violentes
révolutions en cours, au Maghreb et le Moyen-orient, de plus en plus menacées
par toutes sortes de déviations dangereuses du fait qu'elles n'ont pas pressé
le pas, depuis le printemps de l'année écoulée, afin d'atteindre les objectifs
principaux.
En politique,
notamment dans le vif de l'actualité des transformations qui n'interviennent
que rarement dans la vie d'un peuple, il serait utile de se rappeler
l'ébahissement voire les inquiétudes exprimées en déclarations de la part des
puissances mondiales prises au dépourvues par la vélocité des faits faisant
tomber à la renverse leurs stratèges en géopolitique s'accrochant au moindre
mal : Une relève islamiste modérée aux multiples équations inconnues.
En effet, la
rapide succession des événements, ainsi que la panique de l'entourage de l'ex
président tunisien, a fait que ces puissances furent effectivement prises à
contre-pieds. L'exil, en Arabie Saoudite, hâtivement arrangé de l'ex président
tunisien, en plein vol, dénote la déroute d'un régime. Néanmoins, il a laissé
derrière lui un ensemble de comportements en train de prendre du regain au sein
des principaux partis politiques relayés par des survivances de l'ancien
système destourien
Ensuite, le cas
du président Egyptien est davantage à méditer. En effet, le président déchu
représentait un atout de premier plan dans l'échiquier politique de l'ensemble
du Moyen-orient voire international. A ce sujet, a quelques jours de sa chute
précipitée et tout juste après, les USA ont fait des pieds et des mains pour
assurer la continuité de sa stratégie.
Ils ont tout de
suite pris contact avec Israël, l'Arabie Saoudite, la Turquie, les pays
occidentaux…, afin d'assurer la relève par le biais d'un sosie consensuel. Ils
voulaient vivement installer, à la place du Rais déchu, le chef des services du
renseignement. L'état-major de l'institution militaire a pris les devants de la
scène. Cette semaine, elle se retrouve face à elle-même du fait des nouveaux
défis. Ainsi vont les révolutions ! A propos de mémoire, il serait instructif
de se souvenir du conseil donné par Israël, quelques mois avant la révolution,
à l'ex président Egyptien qui voulait léguer la présidence a son fils aîné. Ils
ont émis ce conseil par le biais d'un article de presse l'avertissant de ne
plus penser à cette succession. Dérouté et désenchanté, par la suite des
événements, c'est son éphémère vice-président, promis à lui succéder, qui avait
annonce sa démission arrangée.
Ensuite, il
s'affiche pitoyablement avec ses fils devant le tribunal pour affaires de
malversations. Il a été même invité, par le gouvernement israélien, qu'il
s'exile en… Israël. Il a préféré rester en Egypte. Un comportement méritoire.
Néanmoins il voulait attirer la sympathie de ses ennemis et l'apitoiement de
ses amis toujours actifs dans les rouages de l'Etat.
En d'autres
termes, la conduite normale d'un dictateur, dépité par l'échec de la
contre-révolution, s'exprimant comme suit : « alors puisque c'est la débandade
il souhaite tous les malheurs et que les pires humiliations tombent sur lui,
ses ennemis et, à l'occasion, ses amis qui l'ont abandonné ». En fait, c'est de
l'auto flagellation combinée au désespoir. Ainsi, nul ne peut faire durer
indéfiniment dans l'autoritarisme sans rendre des comptes un jour. Le cas
dramatique du défunt guide libyen dont tout le monde connaît le triste sort,
après plus de 40 ans de règne, ou celui du président yéménite démissionné
malgré lui et la puissance de son clan, devraient en principe servir d'exemple
à d'autres dictateurs encore aveuglés par la folie de durer plus qu'il en faut.
En ce qui
concerne le cas de la Syrie,
en pleine ébullition, elle se retrouve sous l'emprise de deux phénomènes : l'un
interne accouché par le régime en place affairé à semer les germes de la
division identitaire combinée a une répression féroce. Cela n'a pas abattu pour
autant la détermination d'une importante partie de la population décidée d'en
finir avec les incuries d'un régime irresponsable semant les zizanies entre
minorité et majorité du peuple ainsi qu'entre partis d'opposition dont
quelques-uns sont manifestement a sa solde.
Celui externe
devient de plus en plus aléatoire. Il s'agit de ceux qui l'ont soutenu jusqu'à
ce jour et qui, a la lumière des premiers signes de lassitude observée cette
semaine malgré les fausses ardeurs triomphalistes du régime syrien, deviennent
de moins en moins empressés à le soutenir d'autant plus qu'ils savent que ledit
régime ne les mènerait nulle part, malgré que les deux puissances mondiales
(Chine et Russie) tentent de monnayer une issue salutaire au jeune président
syrien, du fait que lui-même ne sait pas ou il va puisque, ces derniers temps,
il est en train de tourner en rond. Est-il sincère ? Et surtout que ses
protecteurs, dont principalement le régime iranien qui a l'air d'accomplir une
promesse donnée a son prédécesseur, soient convaincus de la rupture consommée
entre le régime et le peuple. Au fait, qui pourrait décider à la place du
peuple syrien ? Personne !
Ceux qui ont
vraiment l'intention de l'aider d'emprunter une voie salutaire, au plan
interne, devraient d'abord cesser de le mener en bateau et lui dire les quatre
vérités du terrain en face et, surtout, le sensibiliser à quitter la table
avant qu'il ne soit trop tard. A l'image d'un gentleman. En effet, comment
peut-on gouverner une frange importante du peuple, en dehors de sa volonté,
d'autant plus qu'elle exige avec force son départ ?
Chez nous, grâce
à Dieu, il y a une ambiance sereine, à tous les niveaux, mis à part quelques
déceptions. Les candidatures aux élections législatives foisonnent et
s'entassent, pêle-mêle, dans les salles d'attente d'une myriade de partis, avec
toutefois des grincements de dents de la part des relégués, en bas de listes,
pourtant appartenant aux nouvelles générations. Manifestement, une grande
partie des partis, semble intéressée par la notoriété populiste voire
folklorique des candidats (ates) au lieu de celle de
la compétence affirmée et éprouvée. L'ancien mot d'ordre, notre mulet vaut
mieux que votre cheval, serait-il de retour ?
Malgré tout, une
lueur d'espoir nous vient de l'engouement de la jeunesse féminine qui investit
les bureaux, de l'ensemble des partis, afin de se porter candidates. Un bon
signe. En effet, se mettre an diapason avec l'évolution du monde, a l'exemple
du voisinage, c'est mettre un terme a l'absurde conflit des générations menant
tôt ou tard aux impasses.
Cependant, une
question demeure posée : la nouvelle génération, des deux sexes, est-elle
disposée à reprendre sereinement, et sans trop attendre qu'on le lui donne, le
flambeau du 1er novembre 1954 ? Une date symbolisant la lutte d'une génération
d'Hommes, que des généraux de l'armée française figurer aux lions des djebels,
et de Femmes comparées a des épervières de la Liberté. La
génération actuelle serait-elle capable de poursuivre le combat de la
génération novembriste ? L'avenir nous le dira !!
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Posté Le : 29/03/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ali Brahimi
Source : www.lequotidien-oran.com