En attendant une réglementation précise

La vente des cigarettes électroniques commence à se développer en Algérie, assez timidement, même si une réglementation spécifique fait encore défaut.Chérif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Vapoter. Un terme que des Algériens, ceux qui fument ou veulent arrêter le tabac, commencent à connaître. Un néologisme qui signifie aspirer la vapeur, assez parfumée mais différente de la fumée du tabac, dégagée par la cigarette électronique.Présentant un aspect similaire à la cigarette classique dont elle se veut l'alternative, la cigarette électronique ou la e-cigarette est un dispositif électronique générant une vapeur aromatisée et dont la contenance en nicotine est limitée.La e-cig est constituée principalement d'une batterie, un atomiseur, un réservoir et du liquide.La e-cig est importée notamment de Chine, d'Europe et des Etats-Unis (pour le liquide et certains accessoires) et elle est commercialisée dans certaines officines, chez certains buralistes et sur Internet.L'importation n'est pas encore réglementéeToutefois, l'importation et la vente de cette cigarette ne sont régies, en Algérie, par aucune réglementation. Ils ne sont pas censés être autorisés à l'importation n'étant pas codés même si leur accès est toléré.Notons que les différents accessoires de la e-cig sont importés séparément ou associés à des produits agréés, en général dans des cabas.Les opérateurs spécialisés dans ce domaine ne sont pas très nombreux, trois ou quatre importateurs et distributeurs étant seulement recensés sur l'ensemble du territoire national.Relevons aussi que ces achats ne sont pas clairement identifiés dans les statistiques relatives à l'importation de tabacs et cigarettes, celle-ci représentant une facture de l'ordre de 300 à 400 millions de dollars annuellement. Certes, la vente de ces produits n'est pas interdite mais elle est cependant tolérée, en l'absence d'une réglementation spécifique, en dépit de la consolidation de l'arsenal législatif régissant la consommation de tabac en Algérie.Un stimulant hors d'atteinte, certes...Une vente qui n'est pas encore réellement organisée à travers un réseau de distribution structuré et assez important. En l'absence d'une réglementation précise, la commercialisation de la e-cig se fait principalement par voie virtuelle.Toutefois, la vente de la e-cigarette, sous diverses formes, commence à être rentable. Certes, le prix de la cigarette, de l'ordre de 10 000 dinars ou de 5 000 à 6 500 dinars en pack, demeure inaccessible à la majorité des fumeurs.De même, le prix de la bouteille de e-liquide, est cédé entre 900 et 3 000 dinars selon les points de vente, tandis que l'atomiseur est distribué au prix de 600 dinars. Une tarification qui varie selon les caractéristiques et performances des divers composants de la cigarette.De même, plusieurs consommateurs potentiellement intéressés ne connaissent pas ce produit, par ignorance de son existence ou par crainte d'éventuels effets négatifs sur leur santé, certains réfractaires à consommer tout produit chinois ou susceptible de contrefaçon.Un business assez florissant ailleursEt ce, dans le contexte où la réglementation nationale interdit toute publicité sur le tabac et prohibe l'acte de fumer dans les lieupublics, même si l'application de cette mesure demeure encore aléatoire et problématique.Relevons que si elle fait l'objet d'un business assez florissant et qui génère plusieurs millions d'euros notamment en France, voire 500 millions d'euros, en Europe, la cigarette électronique suscite régulièrement encore la controverse, quant à la toxicité éventuelle de ses composants. Ce qui ne freine cependant pas le développement industriel de cette alternative tabagique.Néanmoins, aucune plainte n'a été encore formulée en Algérie, indique un militant du mouvement associatif de protection des consommateurs, qui estime que la question reste encore absente des préoccupations des pouvoirs publics.L'engouement se développe pour la e-cigCe faisant, la e-cigarette connaît un engouement relativement croissant, en attendant la définition d'un statut légal et l'élaboration de statistiques commerciales idoines.Des Algériens, d'âges divers (majeurs, s'entend) et de diverses catégories sociales, pas nécessairement l'élite, s'intéressent en effet de plus en plus à cette nouvelle stimulation, indique un responsable d'un site internet spécialisé. Cela dans la mesure où le vapotage est plus économique que le tabagisme classique (la bouteille de e-liquide pouvant servir pendant un mois pour un fumeur qui consomme quotidiennement un paquet de cigarettes normales).Ainsi, une e-cig est vendue au moins chaque jour, de manière assez régulière, indique le représentant de ce site internet, qui propose une gamme assez variée de cigarettes et d'accessoires.Notons également que les e-liquides commercialisés sont généralement savoureux, voulus inoffensifs pour la santé et l'entourage et assez stimulants, suscitant donc l'envie d'acheter, de se débarrasser de la cigarette traditionnelle, davantage nocive.C. B.Quid de la cigarette électronique?'La cigarette électronique ou e-cigarette est un dispositif électromécanique ou électronique, générant un aérosol destiné à être inhalé. Elle produit une «vapeur» ou «fumée artificielle», ressemblant visuellement à la fumée produite par la combustion du tabac. Cette vapeur peut être aromatisée (arème de tabac blond, brun, de fruits, etc.) et peut contenir ou non de la nicotine. A la différence de la fumée produite par une cigarette traditionnelle, cette vapeur n'a pas l'odeur du tabac.En outre, elle ne contient pas de goudron, même si elle n'est pas censée contenir moins de substances cancérigènes. Les cigarettes électroniques ont souvent une forme rappelant celle de la cigarette. Quand elles ont la forme d'un cigare ou d'une pipe, elles peuvent alors aussi être nommées cigare électronique ou pipe électronique également appelé e-pipe ou epipe. Toutefois, elles peuvent prendre des formes plus originales.(Source : encyclopédie électronique Wikipedia)