En attendant son éradication Le bidonville de la cité Ziadia «grossit»

Constantine a vu ces dernières années plusieurs opérations d'éradicationde bidonvilles, dont certains sont vieux, sans trop exagérer, de plus de 50ans, à l'exemple des sites Tanoudji et Gans.  Ainsi, et sur un total de 70sites abritant des bidonvilles que comptait la ville de Constantine, 17 ont étééradiqués après que leurs occupants eurent été recensés et soumis à desenquêtes. Toutefois, il existe un petit nombre de sites «oubliés». C'est le casnotamment de celui situé à Ziadia et qui rassemble plus de 300 baraques. Il aété créé, d'après certains témoignages, à la fin des années 70. Les occupantsde ce bidonville, entre colère et déception, se demandent si la localisation deleur «maisons» faites de bric et de broc, cachées de la vue des passants et desresponsables, étant situées sur les berges d'un cours d'eau dit « Oued El Had», dans une crevasse surplombée par trois cités à savoir Ziadia, Sakiet SidiYoucef et Sarkina, et n'offrant donc aucun potentiel foncier à convoiter, n'estpas le motif principal de l'abandon dont ils souffrent. A ce propos, et selonles services de la commune, l'opération de recensement des bidonvilles àConstantine a en principe concerné l'ensemble des sites sans exception, ycompris celui de Ziadia, qui, avec plusieurs autres sites, n'a pas encore étééradiqué. Les mêmes sources annoncent qu'une opération de confirmation desrecensements précédemment établis est en cours, ce qui a engendré un retardquant à la prise en charge du reste des bidonvilles, en précisant que le dossierest entre les mains du wali en personne. Ayant fait l'objet de quelquesopérations de recensement depuis déjà 5 ans, sans aucune action, le bidonvillede Ziadia a vu le nombre de constructions le composant se multiplier d'uneannée à l'autre. En effet, de jeunes couples, qui habitaient des appartements àla cité Ziadia et qui vivaient auparavant avec leurs parents, ont construitleurs propres gourbis à quelques mètres de leurs immeubles. Ces nouveau venusréclament actuellement leur droit au logement au même titre que les anciennesfamilles installées là depuis plus d'une trentaine d'années. Les occupants del'ancien bidonville demandent à ce qu'ils soient prioritaires lorsquel'éradication sera programmée.