Algérie

EN ATTENDANT QU'IL SOIT OPERATIONNEL Le difficile jeu d'équilibrisme du Conseil de la concurrence



Pas encore opérationnel, le Conseil de la concurrence a pour le moment pour seule ambition de se faire connaître. Son président reconnaît que l'installation dudit conseil n'a pas fait plaisir à tout le monde. Amar Zitouni précise que l'institution qu'il préside ne compte pas bousculer le marché mais faire plutôt preuve de «pédagogie ». Il ne se fixe néanmoins pas de lignes rouges.
Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Officiellement installé en janvier dernier, le Conseil de la concurrence, resté en veille pendant plus de dix ans, n'a pas encore réellement commencé à exercer ses missions. Le siège qui lui a été affecté s'est avéré trop exigu sans compter des problèmes de logistique qui seraient en voie de règlement. Le budget vient tout juste de lui être attribué alors que les rapporteurs devant y siéger ont prêté serment il y a une dizaine de jours. Une fois les conditions réunies, le conseil commencera à plancher sur les dossiers. Au moins une vingtaine est en instance, hérités de l'ancien Conseil de la concurrence. Il s'agit essentiellement de dossiers relatifs à des plaintes au sujet de positions dominantes ou de concurrence déloyale. Amar Zitouni, qui était hier l'invité du forum de Liberté, avertit : le conseil ne peut être le réceptacle de toutes les plaintes. Il ne s'agit pas de recevoir des plaintes pour publicités mensongères ou de contrefaçon qui ne relèvent pas de son domaine de compétence. Avant acceptation des dossiers, le service de procédures étudiera les dossiers pour vérifier que les plaintes sont recevables et peuvent être traitées par le Conseil de la concurrence. Celles qui n'entrent pas dans ses prérogatives seront redirigées vers d'autres instances. Quelles seraient les priorités du Conseil de la concurrence ' Son président ne s'en fixe pas mais affirme qu'aucune ligne rouge ne lui a été tracée et qu'il pourrait «s'attaquer aux mastodontes» sans complexe. Il reconnaît la complexité de la tâche lorsqu'il s'agit de trouver un juste équilibre entre l'intérêt de l'économie et celui du consommateur. L'invité du forum ne cache cependant pas sa satisfaction de n'être placé sous aucune tutelle hormis celle «morale» du ministre du Commerce, ce qui, pense-t-il, offrira à ses membres une liberté de mouvements plus grande loin des pressions des groupes d'intérêts et de celles de l'exécutif. Certains, dit-il, sont tentés d'exercer une tutelle sur le conseil mais les textes sont en la matière clairs et son président compte bien le rappeler à chaque fois que cela s'avérera nécessaire.


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