En attendant les trains de banlieue

Le service destrains de banlieue qui assure des navettes journalières entre les villesd'El-Khroub, Zighoud Youcef, Didouche Mourad, avec des arrêts intermédiaires telsque Békira et Kef Salah pour le côté Zighoud et Sidi Mabrouk, Oued Hamimimepour le côté El-Khroub, a vu ses rotations réduites.En fait, cetteréduction des circulations, provoquée par un manque de matériel roulant(locomotives ou voitures à voyageurs), assure-t-on à la SNTF, en est la raisonessentielle. Mais pour des usagers, cette explication est insuffisante. Leshoraires des rotations et les prix des billets y sont également pour beaucoup,dit-on. Selon ces usagers qui travaillent à Constantine et qui se déplacenttous les jours, les horaires actuels ne répondent pas toujours aux besoins dela population, et particulièrement les travailleurs, les étudiants, les lycéenset les citoyens en général qui se déplacent vers le chef-lieu de wilaya.Certains usagers ne se rendent même plus à la gare préférant le transport parbus. Une aubaine pour ces derniers qui sont pris d'assaut par les usagers. Cesvéhicules stationnant, en plus, à proximité de la gare ferroviaire.De touteévidence, la concurrence est rude. D'un côté, presque tous les quarts d'heure,il y a des bus pour différentes dessertes. Les trains de banlieue, pour leurpart, effectuent huit dessertes par jour, en aller et retour, vers ZighoudYoucef et Aïn Bouziane. Ceux à destination d'El-Khroub assurent chaque jourtrois rotations. Et si les trains pour Zighoud Youcef sont assez fréquentés,ceux d'El-Khroub, ville pourtant assez importante, n'attirent pas beaucoup demonde. Les horaires qualifiés d'»inadéquats» par des usagers sont l'une desraisons de cette désaffection. Il en est de même pour les prix: une place debus pour Zighoud coûtant 20 dinars contre 30 pour le train. Pour les bus pourBékira, les usagers payent 10 dinars la place contre 20 à la SNTF. Une placepar bus pour El-Khroub coûte 13 dinars contre 20 pour le chemin de fer.Pourtant, lechemin de fer est très apprécié et peut ratisser large. Un seul train peutfacilement remplacer une cinquantaine de bus de capacité moyenne, avec en plusl'élimination de la pollution, des encombrements et des accidents toujourspossibles. Le transport de centaines d'étudiants vers les résidencesuniversitaires d'El-Khroub, où il existe une gare près des locaux de l'OAIC àquelques centaines de mètres de là, et vers la faculté de médecine et dessciences vétérinaires peut être également rentable. La proche réception delocomotives et de voitures de banlieue, actuellement en service dansl'Algérois, dont les lignes sont en cours d'électrification, permettra derenforcer le service banlieue, ce qui est d'ailleurs annoncé pour la fin de l'année,au plus tard, précise-t-on à la SNTF.