Algérie

En attendant le « Saturday night fever »



La fièvre monte avant la confrontation égypto-algérienne qui aura lieu dans quelques jours dans le chaudron Cairo Stadium de la terre des Pharaons. On fait dans la surenchère médiatique des deux côtés, malgré l'appel à la modération. A croire qu'on éprouve de la peine à mettre du bémol dans le flot de traitement et d'analyse du côté du pays du Nil autour de l'empoignade de samedi. De notre part, on débite presque en boucle des clips d'El Khadra par-ci, on ressasse à l'envi des airs de tubes nostalgiques à la gloire de l'EN des années 80 par-là, comme pour booster la fibre patriotique d'une jeunesse en mal de repères.Même Karim Ziani, on le présente dans un poster portant une armature de guerrier romain à l'assaut des Pharaons. Une manière de noyer, l'espace d'un temps, le stress et tromper le désarroi, quitte à faire dans la diversion au nom d'une joute sportive. Car cela ne fait pas moins mal au c'ur lorsqu'on voit l'emblème national faire l'objet d'un commerce gargantuesque qui échappe à la puissance publique, alors qu'il existe un Epic chargé de sa confection. A dire vrai, n'importe qui fait n'importe quoi. Si les uns s'échinent à donner une image au phénomène de la balle ronde pour montrer qu'ils existent réellement, d'autres saisissent l'aubaine pour tirer le maximum de capital sympathie d'un événement qui s'annonce tel un « Saturday night fever ».Cela ne manque pas, à l'occasion, de donner de la suite dans les idées au commerce de bazar d'inonder le marché juteux de la chose accessoire qui se greffe sur la passion foot. Tout ce qui gravite autour de l'EN inspire et donne de la matière. Peu importe la manière ou les moyens, pour peu qu'il y ait ivresse. La manufacture de la contrefaçon, tapie dans l'ombre, agit, elle, à sa guise. Elle brasse du tissu en amassant du fric avant la date du 14 novembre. Elle a trouvé l'astuce en confectionnant dans ses taudis des produits (T-shirts, casquettes, bonnets, banderoles, survêtements, bandeaux pour poignet et autres pin's) avant d'être écoulés abondamment par ballots dans les artères commerçantes de la capitale, devenues une véritable pétaudière. La sérigraphie se met en branle et tourne à plein régime depuis un mois. Même le futur équipementier allemand des Verts, Puma, est pris de court et voit déjà les maillots de l'EN floqués de son label.


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