Le ministre délégué chargé du Développement rural, Rachid Benaïssa, qui était, hier, en visite de travail à Constantine, a déclaré lors d'une rencontre tenue à la salle de l'université populaire et consacrée à la promotion du PRR, que l'Etat a consenti une importante enveloppe financière, de dix milliards de dinars, avec pour objectif principal de «fixer» dans son espace vital naturel, une population rurale estimée à 40 % de la population totale, surtout les jeunes - près de 70% -, en proie, il est vrai, depuis le soleil des indépendances, à une grande transhumance vers les villes, au risque de vider la campagne de ses forces vives. Pour ce faire, le programme en question, impulsé par Benaïssa, s'arc-boute sur la mise en place de cellules d'animation locales où siégeraient des représentants de la société civile, du mouvement associatif, et des simples citoyens avec pour leitmotiv l'accompagnement des projets d'investissement. Sur ce registre, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique aurait instruit les responsables des universités de s'impliquer dans le programme du renouveau rural (PRR). Des panels d'experts sont invités à s'impliquer dans la maturation desdites cellules d'animations rurales. Le plan de renouveau rural, qui se veut être une dynamique pour encourager les porteurs de projets, se lance assurément dans la promotion d'une équation longtemps irrésolue - la réalité du terrain, la complexité de l'environnement rural et les spécificités de chaque contrée n'étant pas une mince affaire -, en impliquant des acteurs venus de tous les horizons. Le PRR, selon Benaïssa, qui s'appuie sur «une banque de projets de proximité, une base de données informatisées sur toutes les communes du pays, un système de suivi des projets accessible en ligne» devrait entrer en 2008 dans une phase décisive. Sachant que les projets inscrits dans le cadre du PRR sont soumis à des préalables, l'intérêt économique, l'impact social et le respect de l'environnement, tout cela, permettra-t-il l'émergence d'un diagnostic fiable sur l'«état de santé» du monde rural en Algérie, ses besoins et les secteurs aptes à être subventionnés ?
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Posté Le : 19/02/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : K B
Source : www.lequotidien-oran.com