Algérie

EN ATTENDANT LE NOUVEAU PLAN DE CIRCULATION DE SKIKDA Des embouteillages encore et toujours



L'urgence d'un nouveau plan de circulation se fait vivement ressentir lors des fêtes nationales et surtout religieuses, caractérisées généralement par de grands embouteillages et une course derrière les produits de large consommation.
La semaine précédant le rituel de l'Aïd El Adha en fait partie. Toutes les artères de la ville, sur les voies automobiles et même piétonnes, ont été bondées. Le shopping tardif fait, désormais, partie des habitudes des ménages. On préfère les derniers jours avant l'Aïd pour s'approvisionner en effets vestimentaires (considérés comme moins chers) et aussi en pain (qui atteint les 100 DA la baguette, selon des sources concordantes), ainsi que des accessoires relatifs au rituel de l'égorgement (cendres, couteaux de tous calibres…). Ce qui engendre un phénomène de longues files de véhicules, avec leurs lots de klaxons, de vociférations et de rixes. Le stationnement en double file (avenue Bachir-Boukadoum, à Z'kak Arab…), avec ses traits spécifiques de chargement et de déchargement de produits auprès des commerces lors des heures de pointe. La cause de cette «tragédie» routière est liée au manque flagrant d'issues. La seule voie empruntée pour accéder au centre-ville demeure celle datant de l'époque coloniale, à savoir l'avenue Didouche-Mourad (les Arcades), à partir de la place des Martyrs (Bab-K'sentina). L'ouverture de la voie des Allées, dans les années 80, du moins depuis le lancement des activités commerciales anarchiques au niveau du nouveau centre-ville, n'a pas réglé grand-chose. Cela est dû également à la prolifération des véhicules en raison des facilités bancaires accordées aux familles, accentuée justement par l'inadaptation des pouvoirs publics aux mutations socio-économiques. Le ministre, Amar Tou, a apporté son eau au moulin dans ce grand désordre, par la circulaire 104/09 datée du 10 février 2009. A travers elle, les Directions des transports des wilayas, à des degrés divers, ont libéralisé le secteur en délivrant immodérément les autorisations d'exploitation des moyens de transport à travers les communes. D'une manière déséquilibrée souvent. Pour le cas de Skikda, on relève que des quartiers sont mieux desservis que d'autres. Les transporteurs privés optent pour les lignes les plus rentables, ils ne se voient refuser ainsi aucune demande notifiant leurs besoins. Le grand bazar de la circulation a généré, faut-il le rappeler, une pollution urbaine des plus désastreuses, qui contribue, selon les chiffres officiels, à un taux de 30% de la pollution globale, un peu plus peut-être à Skikda. Les louables tentatives de l'association Barik 21 de promotion des énergies renouvelables et du développement durable d'instaurer une «journée sans véhicules» et du «co-voiturage », ont été vaines du fait du peu de considération accordée par les usagers de la route et des autorités locales. En attendant le plan de circulation approprié aux attentes actuelles, des mesures plus répressives de la part des services de sécurité pour remettre de l'ordre, la mise en service du programme «samasafia » en berne, le lancement des trémies (Skikda demeure l'une des rares à en être dépourvue), Skikda est une ville qui enregistre le plus grand taux d'embouteillage, avec ce que tout cela engendre comme stress, augmentation des CBV et perte graduelle de la cohésion sociale.


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