Algérie

En attendant la production locale



C'est le grand embouteillage. Pas encore sur les routes mais sur le plan de l'information. Les voitures arrivent en même temps, de partout. Après Fiat l'italienne, qui va commencer à produire des véhicules ‘made in Algeria' au mois de décembre prochain dans le sillage de la vente de quelques modèles importés, c'est la marque chinoise Chery qui fait son entrée sur le marché algérien à travers la commercialisation vers la fin de l'année en cours de sept modèles, et l'implantation d'une usine de production automobile à Bordj Bou Arreridj en 2024. Tout de suite après, c'est la marque Opel qui se fait entendre, à travers l'annonce de son entrée sur le marché algérien avec trois modèles (les détails seront communiqués demain mercredi, jour du lancement officiel de la marque).Et ce n'est pas fini. Le responsable du Secrétariat technique chargé de suivre le dossier automobile au ministère de l'Industrie a annoncé en parallèle à tous ces vrombissements de moteurs que « 38 opérateurs ont obtenu l'agrément définitif de concessionnaire de véhicules, tous types confondus (de tourisme, utilitaires, industriels, engins, motocycles, bus et camions), dont 12 spécialisés dans la commercialisation de voitures de tourisme ».
D'autres agréments suivront, selon le même responsable, qui a indiqué, dans ce contexte, que 300 dossiers ont été étudiés en l'espace de 10 mois, et que « 112 dossiers ont été acceptés, dont 70 ont obtenu une autorisation préalable d'exercice de l'activité, avant l'octroi de 38 agréments définitifs de concessionnaire de véhicules, soit un taux 60%, aux opérateurs ayant rempli les conditions du cahier des charges ». Les concessionnaires qui ont obtenu leurs agréments définitifs vont s'engager dans l'importation de 24 marques, ayant obtenu le certificat de respect du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, à hauteur de près de 180.000 unités avant la fin de l'année en cours, en attendant le parachèvement par le reste des marques (14 marques) des procédures d'importation.
Maintenant, la question que se pose tout le monde est liée au prix des véhicules, seront-ils abordables pour les bourses moyennes, et si cette entrée de véhicules neufs sur le marché va avoir une incidence sur les prix des voitures d'occasion ' Il est trop tôt pour se faire une idée précise sur la tendance des prix sur le marché. Des connaisseurs du marché de véhicules d'occasion croient dur comme fer qu'il ne faut pas s'attendre à une baisse importante, notamment concernant les voitures d'occasion, qui auront leurs adeptes, nombreux parmi les bourses qui ne peuvent se procurer des véhicules neufs. Il faut attendre quelques années, deux ou trois années, selon le rythme de la production automobile au niveau local et non selon l'importation, pour espérer l'établissement d'un équilibre des prix à travers la concurrence. Les pouvoirs publics le laissent entendre, l'importation des véhicules restait une procédure « temporaire » visant à satisfaire les besoins du marché et à assurer la disponibilité des véhicules au niveau local, qui enregistre un déficit d'un million d'unités selon certains experts, avant de mettre sur pied une industrie de production automobile au niveau local, qui est « l'objectif stratégique » des autorités. Bien évidemment, ce sont les prix des véhicules neufs qui vont connaître une baisse, qui commence déjà à se faire ressentir.


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