Algérie

En attendant la première boulangerie industrielle en Algérie



En attendant la première boulangerie industrielle en Algérie
En attendant la première boulangerie industrielle en Algérie qui entrera en production en février prochain après l'acquisition récente de trois lignes de production, comme 'l'avait si bien indique à la mi-décembre Mohamed Laïd Benamor, P-DG du groupe Amor Benamor, propriétaire de la future usine, le président de l'Union nationale des Boulangers, M. Youcef Kalafat indique que les boulangeries traditionnelles actuelles produisent plus de 70 millions de baguettes par jour pour couvrir la demande avant d'appeler à améliorer la qualité du produit pour affronter la concurrence. Il est intéressant de mentionner que les Algériens consomment 49 millions de baguettes de pain chaque jour selon l'Union nationale des boulangers algériens. On se souvient bien qu'au début de l'année dernière le gouvernement a bien voulu juguler la crise du pain. Et lorsque le ministère du Commerce a décidé de relancer les boulangeries industrielles, certains observateurs ont estimé que c'est pour faire face au " chantage " permanent des boulangers. Or, hier, le président de l'Union des boulangers algériens, M. Kalafat a bien précisé que " de telles usines ne nuiront nullement à la fonction des boulangers traditionnels. D'autant que la production de cette unité industrielle ne serait pas directement commercialisable au consommateur direct". Il faut savoir que cette nouvelle boulangerie industrielle, première du genre en Algérie, implantée au site de l'Eriad Corso (Boumerdes) produira, une fois opérationnelle, quelque 150 tonnes de pain par jour destinées à contribuer à la satisfaction de la demande croissante des Algériens en quantité et en qualité de cette denrée. Encore faut-il rappeler qu'à la fin du mois dernier, ce groupe agroalimentaire privé a conclu un accord avec le groupe français des équipements pour la boulangerie industrielle "Mecatherm" pour l'acquisition de trois lignes de production, dont deux lignes pour les baguettes de pain normal et une autre pour le pain spécial. L'accord permet également un transfert du savoir-faire et de la compétence ainsi qu'une formation spécialisée pour le personnel du groupe algérien, a indiqué pour sa part, Agnès Guillard, représentant de la société Mecatherm pour qui "ce partenariat symbolise une coopération réussie entre une PME française tournée vers l'Afrique et un acteur dynamique du secteur privé africain, capable d'accompagner les enjeux socio-économiques de son pays". D'autre part, le président de l'Union des boulangers algériens a indiqué également que les boulangeries traditionnelles dont le nombre avoisine les 21 000 unités sur le territoire national, selon les données de l'Union, produisent environ 36 000 pains par jour pour chaque boulangerie ce qui veut dire que cela dépasserait les 70 millions de baguettes quotidiennement. Encore faut-il cette précision de taille qui est le fait que le prix de la baguette industrielle n'a pas encore été fixé. En tout cas, ce sera avec l'utilisation des mêmes composants et les mêmes quantités que serait déterminé le prix unitaire du pain ordinaire, selon les prévisions du Président de l'Union des Boulangers Algériens. Il faut bien remarquer que le prix du pain a fait couler beaucoup d'encre ces dernières années. Parmi les boulangers, certains exigent une marge bénéficiaire d'au moins 20 pour cent pour les indemniser des divers coûts associés à la préparation de cet article de large consommation. Le prix du pain soutenu par l'Etat est fixé à 7,50 pour le pain ordinaire et 8,50 pour le pain amélioré et ce, depuis 1996. En mars dernier, la commission mixte des ministères du Commerce et des finances ainsi que de l'Agriculture, l'Union des boulangers et l'Office algérien interprofessionnel des grains du complexe professionnel "Riyad" ont planché sur l'évaluation du vrai coût du prix du pain en l'évaluant entre 9,5 à 10,5 Da selon le type des composants utilisés. Et dans l'attente de la décision que prendrait le Gouvernement pour trancher sur ce dossier les professionnels du secteur à travers toutes les wilayas ont fixé " le prix à 10 DA pour indemniser les pertes subies.




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