Algérie

En attendant la pénétrante portuaire et la résorption de points noirs intra-muros: Faible impact du 5ème périphérique, à moitié réalisé



A moitié réalisé et jusque-là amputé de sa deuxième tranche, le 5ème boulevard périphérique a eu un impact très en-deçà de ce dont on attendait en matière de décongestion de la circulation sur le réseau routier urbain et suburbain. Or, on ne peut, à vrai dire, même pas parler d'un léger mieux dans le sens où cette «demi-ceinture» périphérique -la plus excentrée du circuit- ne sert pas encore de voie de rabattement, notamment à partir de Bir El-Djir via le 4ème périphérique et la RN11 et à partir d'El-Kerma via la RN4 dans le sens inverse. Fort peu utilisée, car ne liant pas jusqu'ici Oran-est à Oran-ouest comme pompeusement annoncée à grand renfort politico-médiatique mais s'arrêtant plutôt à mi-chemin, ce trait d'union qui n'en est pas un, ne peut à l'évidence atténuer la pression sur les autres voies auxquelles il est relié. Bien loin de là. La situation se complique encore davantage avec le retard qui dépasse l'entendement dans l'ouverture de la liaison qui devra relier le port d'Oran à l'Autoroute Est-Ouest via Canastel (liaison, elle aussi, à moitié réalisée: seule une section de 8 km sur un total de 26 est en cours d'exécution; le reste de la boucle étant gelé) ainsi que nombre de très vieux projets annoncés visant, selon leurs promoteurs, à résorber les points noirs intra-muros (élargissement et/ou dédoublement de certaines voies surencombrées, trémies au niveau des ronds-points de la Pépinière, El-Morchid USTO, entre autres).Des fausses annonces et des fausses promesses
Pourtant, les responsables centraux comme locaux du secteur des TP ne manquaient aucune occasion pour dire en substance que «par effet de vases communicants, le trafic aura tendance à s'équilibrer sur les périphériques du réseau routier local à mesure qu'augmentera le flux transitant par le 5e boulevard et que cette seconde rocade va automatiquement atténuer la pression sur la première, qui reste encombrée quand même, en attendant l'arrivée de la pénétrante portuaire». Il n'en est rien sur le terrain. A vrai dire, il ne faut pas s'attendre, loin s'en faut, à un circuit routier fluide et sans n?uds de circulation et autres points de cisaillement au lendemain de l'ouverture de la pénétrante du port d'Oran, encore qu'il ne s'agit là que de la première tranche (entre le port et Canastel, sur 8 km). Le chemin est encore long et beaucoup reste à faire, avec entre autres projets (dont la plupart figurent sur le schéma directeur du secteur local des Travaux publics) à concrétiser: la 2ème tranche du projet sur 18 km qui consiste en la mise à niveau de la rocade (4ème périphérique) jusqu'à l'échangeur de la RN4 et du tronçon de la RN4 à l'échangeur de l'autoroute Est-Ouest, le raccordement de la pénétrante portuaire avec l'autoroute Est-Ouest via la mise à niveau sur 18 km de la 1re rocade jusqu'à l'AEO et entre l'échangeur de Canastel et la 2ème rocade sur un linéaire de 5 km, le raccordement de la pénétrante portuaire avec la ville d'Oran, côté ouest, la pénétrante du port d'Arzew, la 2ème section du projet de la liaison en corniche entre Arzew et Kristel via Cap Carbon, la résorption (par la réalisation d'ouvrage d'art ou de trémie, selon l'étude), des points noirs tels le rond-point El-Bahia, les giratoires de Cité Djamel, El-Morchid, la Pépinière USTO, Cherfaoui CLO, la Pêcherie, El-Hassi RN2, pour ne citer que ceux-ci. Et, au regard de la conjoncture financière fortement défavorable où le gel des opérations tous secteurs confondus s'est mû en mot d'ordre, on ne peut qu'espérer des jours meilleurs pour voir se matérialiser, un tant soit peu, ces projets-études. Pour l'heure, force est de noter qu'il n'y a pas eu ce fameux effet résorbant qui résulterait d'un rabattement prévu sur la nouvelle connexion de la 2ème rocade en allégeant progressivement la tension sur le 4ème boulevard, en particulier, liaison qui n'est, certes pas, au bord de la saturation mais qui est sous forte pression quand même.
En témoignent les fréquents bouchons qui s'y forment à longueur d'année. On est loin de ces prédictions faisant état d'une décongestion qui, conjuguée à l'effet de mise à niveau récemment opéré sur cette rocade avec à la clé un élargissement du profil en 2 fois 2 voies, qui désencombrera partiellement la rocade. Bien qu'il soit encore bien loin de son flux optimal, le 5ème boulevard périphérique, mis en service à la fin d'été dernier, connaît une fréquence de trafic croissante. Il n'existe pas, pour l'heure, de dispositifs de comptage de véhicules et de mesure de débit sur cette nouvelle desserte autoroutière, mais l'on peut constater à vue d'?il une nette progression de la circulation à l'heure actuelle par rapport aux premiers jours d'ouverture de cette 2ème Rocade. Mais cela reste insignifiant, dérisoire, comme trafic sur un grand boulevard périphérique autoroutier qui a bouffé plus de 1.100 milliards.
Un investissement de 1.100 milliards et des déceptions
La 5ème couronne d'Oran est la plus excentrée des boucles ceignant la ville et, en même temps, la seule à joindre d'un seul trait l'Est (Belgaïd) et l'Ouest (Misserghine) et à raccourcir au maximum les distances de banlieue à banlieue, tout en ayant un impact sûr en termes de synergie et de développement, notamment de par l'enrichissement urbain qu'elle entraînerait sur les périmètres qu'elle traversera. Ce projet inscrit dans le cadre du PCSC (Programme complémentaire de soutien à la croissance), exercice 2011, pour sa 1re section Belgaïd-El Kerma, sur 21 km, a pour vocation de relier les différentes communes de la région par la bretelle autoroutière d'Oran, d'assurer le raccordement avec la (future) liaison autoroutière entre le port d'Oran et Belgaïd, de connecter la partie-est de la ville à sa partie-ouest, en desservant 7 agglomérations (El Kerma, Sidi Chahmi, El Braya, Hassi Bounif, Sidi El Bachir et Belgaïd). A cela s'ajoutent deux éléments-clés. Premièrement, ce segment autoroutier assure, en plus de sa fonction de transit, un rôle d'axe structurant de la zone d'expansion urbaine, industrielle et touristique de l'agglomération d'Oran, orientée vers sa zone-est. Deuxièmement, ce projet constitue une pénétrante autoroutière, sachant que la 2ème rocade se raccorde avec la bretelle autoroutière d'Oran au PK0+600, assurant ainsi des échanges rapides entre la région-ouest et l'autoroute Est-Ouest. Il faut savoir que l'AP final de ce projet avoisine les 1.100 milliards de cts. Le projet consiste en la réalisation d'une 1re tranche de la rocade-sud, dans le cadre du schéma directeur routier du secteur des TP. Outre la mise en place d'une route à circulation rapide, confortable et sécurisée, ce projet vise à désenclaver certaines zones de la wilaya, à l'instar des communes de Bir El Djir, Hassi Bounif, Sidi Chahmi, El Braya, Es-Sénia et El Kerma), à faciliter les déplacements et à atténuer l'intensité du trafic sur l'actuel réseau de base de la wilaya.


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