Algérie

En attendant la grande bataille du Comité central FLN : Belayat gagne une manche contre les "intrus"



En attendant la grande bataille du Comité central FLN : Belayat gagne une manche contre les
L'autre bataille, plus dure encore, sera la réunion du comité central (CC) qui va élire le prochain secrétaire général du parti.Décantation. Clarification. C'est ainsi que des responsables du FLN commentent les résultats de la réunion qui a regroupé le bureau politique et les députés autour de la question de la désignation des élus du parti dans les commissions permanentes de l'Assemblée nationale.
"C'est une clarification qui ne souffre d'aucune contestation", a déclaré, hier, le coordinateur du parti, Abderrahmane Belayat, qui sort vainqueur du bras de fer avec le chef du groupe parlementaire sortant et ses soutiens à l'APN. Mais, ajoute M. Belayat, "les fauteurs de trouble ne s'arrêteront pas là et poursuivront leur feuille de route mais sans résultat".
Pour les autres, cette réunion suivie du vote met fin aux ambitions des partisans de la "chekara" (argent) et des intrus qui ne sont mus que par des intérêts matériels.
De son côté, Si Affif ne cache pas avoir travaillé pour casser le boycott auquel a appelé Khaoua qui contestait la désignation et la liste de Belayat. Il y a eu, selon lui, trois réunions de coordination avant d'arriver à "ce sentiment" que la majorité est contre ce groupe parlementaire. "Il n'y a eu aucune pression sur les députés", a précisé M. Belayat qui qualifie la séance "d'exemple de franchise, de liberté et de lucidité".
Ils étaient, selon un décompte rappelé par le porte-parole du parti, Kassa Aïssi, 126 participants. Il y a eu 24 procurations et deux lettres d'excuses mais dont les auteurs ont précisé leur accord quant aux décisions qui seront adoptées.
Et à Si Affif de trancher que "Khaoua, c'est fini !" dès lors que la décantation a commencé et que la réunion du 17 août constitue une étape "importante". L'ancien président de la commission des affaires étrangères réaffirmera son soutien à Belayat parce qu'"il n'a jamais triché, il est propre et honnête", même si, précise-t-il, il a exigé tout comme les ministres du BP, sa présence à la réunion du 3 août décidée par le BP.
Le BP tiendra sa réunion avant le 2 septembre, date de l'ouverture de la session d'automne de l'Assemblée nationale pour apporter "les corrections et les aménagements" nécessaires à la liste élaborée par Belayat selon les critères adoptés lors de la réunion de samedi. Cela d'autant que le BP bénéficie de la confiance de la majorité des députés. Ainsi, il a été décidé que l'alternance à tous les postes soit la règle. Les députés qui ont déjà des responsabilités dans des structures parlementaires continentales ou internationales ne pourront pas être désignés pour éviter le cumul. Il est question aussi de donner l'avantage à la compétence et à la qualification ainsi que la priorité à l'ancienneté dans le parti. "Les nouveaux doivent patienter et s'adapter aux valeurs et principes du parti", a souligné M. Belayat. La femme sera également représentée dans les proportions requises ainsi que les régions ou wilayas. Ce sera l'alternance même pour les wilayas. Une sorte de responsabilité tournante pour éviter le monopole de régions ou de wilayas sur les postes.
Mais ce n'est qu'une bataille de gagnée. Car, l'autre bataille, plus dure encore, attend le FLN. La réunion du comité central (CC) qui va élire le prochain secrétaire général. Parce que le CC reste encore largement divisé entre quelques partisans de Belkhadem, ceux qui soutiennent la candidature de Saïdani, les partisans du consensus et bien entendu les redresseurs. Jusque-là, toutes les tentatives de rapprochement entre les différents camps n'ont rien donné. L'issue de la rencontre de samedi, qui a regroupé BP et députés, peut bien peser dans l'équation dans la mesure où elle inaugure la voie vers la mise à l'écart des intrus. Mais compte tenu des divergences entre les différentes parties, la mission ne sera pas aisée. Le BP continuera à se réunir régulièrement et à débattre, assure M. Kassa qui reste optimiste et estime que cela pourra déboucher sur un règlement de la crise.
D. B.
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