Algérie

En attendant la formule gagnante



L'impasse que traverse le dossier de l'importation automobile en Algérie ne semble pas prendre fin de sitôt. En attendant de trouver la formule gagnante, le président Tebboune a encore rappelé, mardi lors d'une entrevue télévisée, que les pratiques du passé sont définitivement révolues. «Il est temps d'arrêter de tirer le pays vers le bas», a tranché le chef de l'Etat au sujet du dossier épineux de l'importation des véhicules neufs. «Il n'est plus question de rééditer les mêmes erreurs du passé», a déclaré le président de la République, révélant qu'un seul opérateur a fait perdre au pays 3,5 milliards de dollars dans ce que d'aucuns appellent «le gonflage des pneus».Se montrant aussi ferme qu'intransigeant, Tebboune a eu le mérite de clarifier les choses une bonne fois pour toutes: «Sans service après-vente de qualité, il n'y aura pas de concession, ni d'import», a-t-il tranché. Il faut dire que le dossier relatif à l'importation des véhicules neufs a connu de nombreuses péripéties liées à la confection du nouveau cahier des charges qui n'est toujours pas prêt. Même si le président a rassuré que «le cahier des charges régissant cette activité est en cours d'élaboration», il n'a cependant pas omis de rappeler que l'activité d'importation automobile «ne sera pas aussi facile qu'avant». Les contours généraux de ce que le premier responsable du pays appelle une «vraie industrie automobile» ne sont pas cernés avec clarté par les opérateurs activant dans ce segment.
Le Groupement des concessionnaires automobiles d'Algérie a fait état de plus 1.000 milliards de pertes globales. Sans parler de la problématique de la pièce de rechange d'origine qui se pose avec acuité, puisque interdite d'importation. L'importation de voitures est un énorme enjeu économique. Les défis restent de taille pour mener une politique industrielle automobile pérenne, adossée à un véritable marché local de la sous-traitance.


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