EN ATTENDANT LA FONDATION EPONYME Lancement d'un site dédié à feu Mehri

Un site électronique totalement dédié à feu Abdelhamid Mehri a été officiellement lancé hier après-midi et ce, dans l'attente de la mise en route du projet de la fondation éponyme.
M. Kebci - Alger (Le Soir) - Un cérémonial sobre au Palais de la culture Moufdi-Zakaria à Alger, coïncidant avec le premier anniversaire du décès de l'ancien patron du FLN, du double membre du GPRA, de l'ex-ministre, ex-ambassadeur au cours duquel son fils a, une fois projeté un court film documentaire retraçant succintement le parcours du défunt, réalisé par l'ENTV, annoncé le lancement officiel de ce site bilingue (arabe-français) qui se voudra comme le premier axe de travail de la famille et des amis de Mehri dans l'attente de la concrétisation des deux autres. A savoir, dira-t-il, le projet de mise sur pied d'une fondation dédiée totalement à l'ancien ministre de la Communication, et de l'édition des mémoires en cours de réalisation. L'hommage d'hier dont la présence officielle se limitait à celle des deux ministres, Tou et Ghlamallah, était caractérisé par des témoignages d'anciens collègues qui ont eu à travailler aux côtés ou sous la coupe du défunt. Pour l'ancien ministre de l'Education, Ali Benmohamed, Mehri était un homme à principes et celui du rassemblement qui savait plus écouter avant, dira-t-il, d'asséner ses répliques assassines empreintes de perspicacité et de clairvoyance. Et de révéler que le défunt avait, contrairement aux autres acteurs du glorieux combat libérateur du pays du joug colonial français, préféré opter pour l'enseignement dans un lycée de la capitale au moment où bien de ses camarades de combat se livraient une bataille féroce pour les postes de responsabilité. Il ne fera son retour au-devant de la scène comme secrétaire général du ministère de l'Education qu'en 1970 après le quitus du défunt président Boumediène, celui-ci conscient du «poids» de l'ancien ministre du GPRA. Et à Mohamed Seghir Belalam de révéler que si la Fondation Mouloud Kacem Naït-Belkacem qu'il préside depuis la mort de Mehri, n'a pas été encore agréée malgré un activisme de 6 ans, c'est parce que son prédécesseur n'était autre que feu Mehri auquel les autorités actuelles tiennent rancœur pour ses positions. Notamment son opposition à l'interruption du processus électoral de décembre 1991 ou encore son paraphe du tant controversé contrat de Rome. Pour sa part, Djamal Benhamouda, une des figures les plus en vue du mouvement de redressement du FLN, fera preuve de sévérité extrême à l'égard de certains qui font de la mémoire de feu Mehri un simple registre de commerce. «Que ces gens se taisent, des gens qui n'ont même pas osé lire la lettre du défunt au septième congrès du FLN», dira-t-il, et ce, avant que l'ancien chef de cabinet de Mehri en tant que patron du FLN, affirme que le FLN a eu plus de voix en 1991 qu'il n'en a récolté en mai dernier, ce qui n'a pas empêché Mehri de s'opposer à l'interruption de ce processus électoral, jugeant qu'il s'agissait de sauver le pays du péril et pas le parti».