Dans le cadre de
ses activités culturelles, l'association des amis du palais du Bey a organisé
hier à la maison de jeunes Ahmed Saadi de Filali, une journée de
sensibilisation sur la préservation du patrimoine architectural de la wilaya,
sous le slogan «conserver par l'information».
Elle se propose
également de mobiliser autour de cet axe les professionnels du secteur ainsi
que ceux de la presse.
«Entreprise qui
peut paraître modeste sur le plan de la forme, mais qui est sur le fond d'une
importance cardinale du point de vue de la finalité, puisqu'elle ne vise pas
moins que de mettre en exergue la dimension culturelle et touristique à
préserver de tout cet héritage transmis», fera observer le représentant de
l'APW. Et d'ajouter «que l'assemblée populaire de wilaya s'engage à mettre ses
moyens financiers et autres à contribution pour aider ce genre d'activité qui
mérite intérêt et soutien».
Un homme de
culture invité à prendre la parole sur le sujet dira «que le patrimoine d'une
nation c'est avant tout sa raison d'être et si aucune solution magique
n'existe, en revanche des passerelles sont à réaliser pour une protection du
patrimoine bâti et symbolique et par là de la mémoire elle-même». Et de noter
qu'en la matière, chacun de nous est dépositaire de ce patrimoine, où toute
dégradation est irrémédiable et attentatoire à ce dernier mais aussi à la
mémoire de tous, d'où la nécessité de mettre en place des points de repère pour
l'action de protection de ce legs culturel. En droite ligne de ces
préoccupations, des responsables de la restauration du palais du Bey ont
insisté sur l'intérêt touristique qu'il ne manquera pas de revêtir et de
susciter, en tant qu'ouvrage d'art et d'histoire, auprès des touristes autant
nationaux qu'étranger, une fois les travaux terminés et qu'il sera rouvert au
public, tout en soulignant qu'en considération du succès indéniable que le
palais aura sur le plan touristique, les risques de dégradation par une trop
grande affluence de «visiteurs» sont possibles, d'où l'idée d'impliquer tout le
monde. La remarque est d'autant plus pertinente que conformément au schéma
directeur de l'aménagement du territoire, selon une intervenante universitaire
de son état, «c'est tout le pays qui s'ouvre au tourisme en ambitionnant de
jeter les bases d'une industrie dans ce domaine, pour faire en sorte que les
revenus de ce secteur préparent l'après-pétrole, et, pourquoi pas, puissent le
remplacer dans l'avenir».
Questionnés sur
la date d'ouverture du palais pourtant prévue pour le 16 avril, pour rendre au
public ce prestigieux ouvrage, les officiels présents n'ont pu apporter de
réponse. Le chargé du projet de restauration, M. Badjadja, contacté,
n'apportera pas plus de précisions, se contentant de dire que les travaux de la
partie basse du palais sont terminés et qu'il ne resterait que ceux de la
partie haute, constituée de 1.500 m², et devant porter sur des travaux de
polychromie qui peuvent être entamés parallèlement à son ouverture au public.
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Posté Le : 28/04/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : A El Abci
Source : www.lequotidien-oran.com