Algérie

En attendant l'agrément du FIS, Ouyahia consulte… ses amis !



En attendant l'agrément du FIS, Ouyahia consulte… ses amis !
Risible. On peut aussi ajouter lamentable. Pour qualifier deux faits «nationaux» cette fin de semaine.D'abord les consultations d'Ouyahia. Qui ressemblent de plus en plus à un mariage raté et pour lequel personne ne veut venir diner ou danser. L'homme en est arrivé, aujourd'hui, pour meubler son bureau à inviter ses propres collègues pour discuter de la prochaine constitution. Imaginez, pour saisir le comique de la chose, une journée « portes ouvertes » d'une entreprise qui en arrive à inviter ses propres employées pour faire illusion. Pour cette semaine, le cabinet de consultation a invité Ziari, Kessentini, et même Zerhouni. L'ex-ministre de l'Intérieur, à l'époque froide, sorti d'une terrasse d'Oran (avec piscine) est venu parler de démocratie, de constitution et d'enjeux. A lire et relire le compte-rendu de l'agence officielle sur ces « consultations ». On peine, on rit puis on ricane : la loi fondamentale du pays est aujourd'hui un sujet d'oral de mauvais bac. On y invite un ex-ministre de l'Intérieur (sorti avec le galon énigmatique de vice-ministre) à qui on doit les délais de trois mois pour avoir son passeport et qui nous doit un ascenseur privatisé et une piscine sur un toit d'immeuble d'Oran, venir parler de notre futur et du futur de la nation. De la moquerie, du tragique.L'invitation faite à Zerhouni, Ziari ou le salarié des droits de l'homme reste cependant anecdotique. Il ne s'agit pas de ces personnes mais de cette consultation tombée au niveau d'un jubilé et qui annonce encore une mascarade. Tellement futile qu'elle pousse à conclure à ce qui apparaît désormais comme certain : le retour du FIS déjà en attente d'agrément. Ouyahia semble entretenir une salle en attendant de trouver le moyen de passer à l'essentiel aux yeux du régime : inviter le FIS à donner de la constance à cette « consultation ». Une légitimation qui aura bel effet international, paralysera et isolera encore plus l'opposition réelle, et contournera les réformes par un artifice. Le FIS a d'ailleurs toujours servi à ceci depuis sa création. Et aujourd'hui, entre levée d'interdits pour ses leaders, sollicitations et annonce de retour, le FIS va encore « servir » à noyer les demandes de démocratie. Le régime préférant un diable domestiqué à un jeune Algérien en rébellion qui demande justice et démocratie.Le second fait est un produit dérivé de cette comédie : la bataille à mains nues au sein de l'APN. Cette assemblée de niveau farine en est venue aux mains parce que l'un des députés a évoqué la question de la dissolution. Que non ! Que ce pays crève, ces députés ne feront rien d'autre que coiffer le régime et lui servir de harem. Ils ne diront rien surtout mais auront des poussées de moustaches et des sursauts de virilité quand il s'agira de leur salaire et de la dissolution de leur Chambre à coucher. Misère et indignité.Conclusion ' La consultation est désormais un ascenseur privatisé et le régime vit encore sur un toit d'immeuble, avec piscine pour ses députés. Comme quelqu'un.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)