En attendant d'investir : Les Autrichiens veulent traiter directement avec les Algériens

L'offre autrichienne en matière d'équipements industriels a été exposée, hier, en marge des rencontres entres hommes d'affaires autrichiens et leurs homologues algériens, à l'Hôtel «Sheraton».
La délégation économique autrichienne est venue avec un message selon lequel l'Autriche est «expert en équipements industriels» et «expert en technologie». Et d'insister qu'ils sont détenteurs «d'un savoir-faire». La conseillère commerciale de l'ambassade d'Autriche, Mme Ulrike Straka a précisé, avec une teinte d'humour, que l'Autriche offre des technologies de pointe plus que des montagnes de la musique classique et des tartes au chocolat. La chef de mission économique autrichienne en Algérie a souligné que l'Autriche 'uvre pour une présence permanente de ses entreprises. «Nous cherchons des représentants directs à nos entreprises, des représentants potentiels plus présents en Algérie pour bâtir une relation durable et proche des clients», a-t-elle dit.
Les entreprises autrichiennes qui ont déjà été sur le marché algérien, par le biais d'intermédiaires européens, veulent aujourd'hui, un contact direct avec les entrepreneurs algériens. Pour ce qui est d'un éventuel investissement en Algérie, la conseillère, Mme Ulrike a posé un grand «mais», et un grand «si». Refusant de commenter la règle 51/49% régissant les investissements étrangers en Algérie, elle a souligné néanmoins que «le climat des investissements en Algérie pourrait être mieux». Et d'ajouter que l'Autriche souhaitait investir en Algérie, si la réglementation était un peu stable. «Le changement rapide de la réglementation algérienne dérange un peu les investisseurs», dira-t-elle. Selon la représentante autrichienne son pays ambitionne, par contre, de développer des partenariats directs et à long terme avec la garantie de transfert du savoir-faire, notamment la formations des ingénieurs.
Elle a reconnu ensuite que la présence des entreprises autrichiennes en Algérie est insignifiante. «Il y a une dizaine d'entreprises autrichiennes en Algérie, des entreprises de droit algérien» a-t-elle souligné. Et de poursuivre que la présence de cette délégation aujourd'hui, est justement pour booster davantage la coopération et le partenariat, au profit des deux pays. La délégation autrichienne est présente en Algérie avec deux fournisseurs d'équipements agricoles : l'entreprise «Bertsch» qui propose des installations pour la transformation du lait et des équipements pour le lisier. et la société «Bauer» qui fabrique des systèmes d'irrigation de renommée mondiale. Notons que «Bauer» a récemment décroché le plus important contrat, jusqu'à présent, en Irak. «Bauer» a aussi édifié une usine pour le groupe algérien ANABIB, qui jusqu'à aujourd'hui, produit le matériel d'irrigation aux normes de l'entreprise autrichienne. Il y a eu également la présence de l'entreprise autrichienne «LMF» des énergies, un fabriquant de compresseurs alternatifs à haute pression pour l'air ainsi que le gaz naturel et industriel. Cette entreprise a été déjà présente en Algérie, il y a des années, par un intermédiaire français, mais aujourd'hui elle veut reprendre les choses en main, en ayant un représentant algérien direct.
Le représentant du FCE, M. Lies Kerrar a affirmé que l'Etat algérien a développé les infrastructures de base notamment au service de l'économie «l'autoroute Est-Ouest, les chemins de fer et les centrales de dessalement de l'eau de mer ainsi que d'autres projets structurants». Il a également rappelé que les pouvoirs publics ont accordé une enveloppe financière de 4 milliards de dollars, au secteur de l'Industrie, pour la mise à niveau de ses entreprises.