Ils sont des
milliers d'élèves habitant dans les villages et les localités des communes
limitrophes de la wilaya d'Oran qui souffrent de ce problème. Si au niveau des grandes villes comme Oran, les
établissements scolaires, surtout les écoles primaires, se situent à un jet de
pierre du domicile familial, c'est loin d'être le cas pour les enfants des
zones isolées où les enfants sont contraints de parcourir quotidiennement
plusieurs kilomètres pour rejoindre les bancs de leurs écoles.
Pour soulager la
souffrance de ces enfants, la localité de Kristel a
bénéficié, dernièrement, de 5 bus scolaires.
Toutefois, malgré
les efforts des pouvoirs publics, le problème de transport scolaire refait
surface à chaque rentrée. De gros cartables au dos, pour ces enfants, le trajet
quotidien vers l'école est un supplice, notamment durant la saison hivernale. Leurs
visages et leurs épaules tombantes trahissent leur envie de dormir encore, alors
qu'ils ont plusieurs kilomètres devant eux qui les attendent. Il faut
reconnaître que, pour ces enfants, aller ainsi de bon matin à l'école en auto-stop
est déjà synonyme d'épreuve et de contrainte. Avant même d'avoir pris place en
classe, ces enfants sont handicapés et pénalisés... Mais en hiver, par temps
pluvieux, les choses se compliquent: c'est le calvaire pour ces élèves, sans
compter les risques encourus sur le double plan sanitaire et sécuritaire. Au
niveau de la localité de Hdjadjma relevant de la
commune de Bethioua, les écoliers font
quotidiennement au moins deux kilomètres en aller et retour, deux fois par jour,
pour rejoindre leur école située dans la localité de Chehairia.
Pour les élèves du moyen et du secondaire, il faut rejoindre Chehairia à pied pour prendre le transport vers la localité
de « Ayaïda », située à 5 km de Chehairia,
ou vers le chef-lieu de la commune de Bethioua (à 10
km de Chehairia). Les enfants
du lieudit «Virage » à Aïn El Beida
ne sont pas épargnés par l'éloignement des établissements scolaires.
Certains ont
trouvé une solution à leur problème en optant pour l'auto-stop. Ces enfants, malgré
le danger, sollicitent les automobilistes pour les déposer devant leurs
établissements ou ne serait-ce que les en rapprocher un peu, constituant une
cible facile pour tous genres d'agressions, y compris les agressions sexuelles.
Cette situation laisse place à plusieurs interrogations, surtout lorsqu'on sait
que chaque saison scolaire, le ministère de la Solidarité et de la Famille procède à la
distribution de bus pour le transport scolaire.
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Posté Le : 01/02/2012
Posté par : sofiane
Ecrit par : J Boukraâ
Source : www.lequotidien-oran.com