Algérie

En affaires, le silence est d'or indices



En affaires, le silence est d'or                                    indices
Renault aura son usine en Algérie l'année prochaine. C'est en soit une bonne nouvelle car cela créera quelques centaines d'emplois directs et surement des milliers d'autres chez les sous-traitants. Cette usine est attendue depuis 1974, bien avant le célèbre projet Fatia.
Le montant de l'investissement n'est pas connu et Renault, qui détient 49% des parts du capital, fera un apport de 50 millions d'euros.
Tout va bien madame la marquise, serions nous tentés de dire. Pourtant en voulant se mettre en avant dans la conclusion du pacte d'actionnaire, M. Rahmani a commis une bourde de débutant. Il annonce un investissement de près d'un milliard d'euros sans en donner les détails. La polémique a été automatique et l'usine d'assemblage à un milliard d'euros fait planer un grand nombre d'interrogations.
En affaires plus que pour d'autres choses, le silence est d'or. Les multinationales et les grandes entreprises que l'ont souhaitent voir investir en Algérie ne sont pas des adeptes des grands discours et des mises en avant. Les seuls dividendes qu'attendent les entreprises se nomment bénéfices après impôts. M. Cherif Rahmani qui a longtemps été ministre et haut cadre de la Nation, sait que les affaires ne font pas bon ménage avec la politique et que les suspicions de corruption planent toujours dans des cas pareils. Le travail effectué par
M. Benmeradi et son équipe est à saluer. Les négociations ont été rudes mais ont abouti à un accord sans musique ni fanfare.
Les Algériens ont besoin d'industries dans tous les secteurs. Ils ont besoin d'une formation et d'une éducation adaptées aux enjeux du
XXIe siècle. Les zones industrielles et leurs gestions relèvent des communes dans certains pays. La vision, la politique et la fiscalité sont les facteurs et instruments qui permettent d'avoir des avantages comparatifs. Nos voisins l'ont compris et les mettent en 'uvre. Ils agissent sans le dire. C'est là aussi une leçon à retenir de la visite d'Etat du président français dans notre pays. Une leçon à retenir.

A. E.


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