Algérie

En affaires, c'est chacun pour soi !



Personne ne se serait douté que la rue pousserait à les poursuivre pour mauvaise gestion et détournement des biens publics à un rythme aussi soutenu ! Personne n'aurait osé espérer qu'en occupant la rue, le citoyen, dont nul ne pensait qu'il se montrerait aussi déterminé, anéantirait les prétentions de membres importants de la nomenklatura. Parmi eux, celui qui, la morgue au bout des lèvres, a, un jour, osé ces propos indignes : «Affame ton chien, il te suivra» !Quelle que soit l'ampleur des sentiments que l'on porte à son pays, et quel que soit le côté de la barrière où campent les positions que l'on partage ou pas, on sait encore faire la part des choses.
On sait faire la différence entre ceux qui veulent du bien au pays et ceux qui n'auraient aucun scrupule à le mettre à terre.
Et même s'ils n'avouent pas la haine qu'ils portent à ceux qui ne leur ressemblent pas, ils n'en pensent pas moins pour autant ! De tous ceux qui se trouvent aujourd'hui derrière les barreaux et dont on aimerait pouvoir s'assurer qu'ils ne bénéficieront d'aucune grâce ou aménagement de peine qui y ressemble, parions que personne ne se serait jamais douté que le système dont ils avaient la certitude que rien ne pourrait en ébranler les fondements volerait, en partie, en éclats.
Aujourd'hui, chacun prétend qu'il ne détenait pas l'autorité que l'opinion publique lui prête, mais aucun n'a encore clairement nié qu'il a contribué à protéger ce dernier de l'effondrement. Mais comment le pourraient-ils quand on les a vu foncer droit dans ce qui leur apparaissait le mieux indiqué pour réitérer leur fidélité à un Bouteflika toujours aussi remonté contre les Algériens, mais, dommage pour lui, plus dans l'état de leur dire son mépris. L'Algérie grouille de ces hommes et femmes qui crachent dans la soupe et ont si peu de reconnaissance envers celui qui, en mettant le pays en coupe réglée, leur a assuré une aisance financière jamais égalée, et exigent, toute honte bue, de le voir juger comme seul responsable de la dérive. Comment penser qu'une personne aussi diminuée, fut-elle encore armée de tout le cynisme qu'on lui connaît, accepte d'innocenter ses anciens complices '
M. B.


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