? Le sélectionneur national, Rabah Madjer, ne semble pas se différencier de ses prédécesseurs, mais il passe pour être plutôt pire qu'eux. Le stage des joueurs locaux, qui a pris fin hier au centre de Sidi Moussa (24-28 février), s'est déroulé dans un anonymat presque total puisqu'il n'a pas rencontré la presse pour faire le point sur ce stage et évaluer les joueurs qu'il a supervisés avec ses adjoints.Or, quand il s'agit d'un stage de regroupement des joueurs professionnels, une zone mixte est toujours organisée, de même qu'une conférence de presse au cours de laquelle il rencontre les journalistes.
Ce n'est pas le cas pour les joueurs locaux qu'il méprise pour ainsi dire. Il n'a pas daigné organiser une conférence de presse pour répondre aux questions des journalistes et aux préoccupations de la presse et apporter aussi des clarifications sur ce qui est rapporté ou écrit par la presse concernant ses choix.
Il a préféré faire une déclaration au site web de la FAF et ne parler que de ce qu'il veut.
En plus des erreurs sur les noms des joueurs qu'il ne connait pas, comme Naâmani qui devient Naâman ou encore Boukhanchouche qui devient Khancouche et Belkalem qui s'appelle Benkalem, Madjer s'est montré maladroit quand il a voulu expliquer ses choix. Il a indiqué qu'il a fait appel à des joueurs expérimentés, c'est-à-dire des trentenaires en prévision de la CAN-2019 du Cameroun. Il a estimé que les échéances à court terme de l'équipe nationale exigent de faire appel à des «joueurs expérimentés». Dans ce cas, Madjer aurait pu sélectionner les anciens joueurs de l'équipe nationale olympique qui sont encore jeunes, ou encore les jeunes de l'USMA et de l'ESS, notamment qui capitalisent une grande expérience au niveau continental du fait de la participation de leurs équipes respectives aux coupes d'Afrique des clubs. Madjer a indiqué à l'adresse des jeunes joueurs qu'ils doivent encore attendre les prochaines échéances, citant à ce titre le Mondial 2022. En d'autres termes, Madjer n'est pas sûr de rester jusqu'à 2022 si les résultats ne suivent pas. Ainsi, il y aura un autre entraineur qui viendra à sa place pour dire que ces jeunes doivent encore attendre. En somme, la politique du résultat immédiat prônée par ses prédécesseurs est également adoptée par Madjer, lequel s'était engagé à réhabiliter le joueur local et à rajeunir l'équipe. Madjer s'éloigne ainsi du discours qu'il a tenu quand il avait pris ses fonctions et s'éloigne des engagements qu'il avait pris vis-à-vis des jeunes joueurs locaux auxquels il avait redonné espoir.
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Posté Le : 01/03/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Kamel Mohamed
Source : www.lequotidien-oran.com