Algérie

En 6 mois : L'IRG rapporte près de 4 milliards de dollars à l'Etat



En 6 mois : L'IRG rapporte près de 4 milliards de dollars à l'Etat
L'Impôt sur le revenu global (IRG) continue d'être l'un des principaux pourvoyeurs du Trésor public, en termes d'impôts, lui rapportant plus 274 milliards (Mds) de dinars (près de 4 milliards de dollars) au cours du premier semestre de l'année en cours et représentant un quart des ressources ordinaires recouvrées qui sont de l'ordre de plus 1.113,5 Mds de DA durant la même période. Selon les données de la Direction générale de la prévision et des politiques (DGPP) du ministère des Finances, l'IRG sur salaires, prélevé directement à la source, a rapporté à lui seul près de 235 Mds de DA (3 Mds de dollars) alors que l'IRG sur les autres revenus a atteint 39,2 Mds de DA. Les dernières augmentations salariales de l'ordre de 679 Mds de DA, décidées en 2012 et touchant les 2 millions de salariés que compte la Fonction publique, ont rapporté au Trésor public 572 Mds de DA. Une augmentation conséquente par rapport aux deux dernières années qui ont enregistré un recouvrement de 380,3 Mds de DA pour 2011 et 239,3 Mds de DA en 2010. L'Impôt sur le revenu des sociétés (IBS), soumis au système déclaratif, n'a en revanche rapporté au Trésor que 189 Mds de DA (2,5 Mds de dollars) durant les six premiers mois de 2013 contre 251 Mds de DA pour toute l'année dernière. L'IRG / salaires et l'IBS se chiffraient respectivement à 382,6 Mds de DA et à 245,8 Mds de DA en 2011, à 82,8 Mds de DA et 62,6 Mds de DA en 2005 et à 34,3 Mds de DA et 32,2 Mds de DA en 2000, selon la même source. C'est dire qu'avec les dernières augmentations, les impôts directs ont connu également une courbe ascendante. Ainsi, cette hausse notable de l'IRG trouve son explication dans ces augmentations salariales appliquées depuis l'année dernière avec une enveloppe de 317 Mds de DA supplémentaires consacrée par le gouvernement pour voir le SNMG passé de 15.000 DA à 18.000 DA ainsi que pour les révisions des statuts et régimes indemnitaires des fonctionnaires et la revalorisation exceptionnelle des pensions et allocations de retraites. En Algérie, le recouvrement de l'IRG est quasiment toujours plus rentable que celui de l'IBS, puisque prélevé à la source, alors que le rendement des impôts indirects, notamment la TVA, demeure timide comparé aux potentialités de l'économie nationale. Sujette à de multiples exonérations, la TVA imposée aux importations a été de 222,5 Mds de DA alors que celle imposée à la consommation intérieure n'a pas dépassé 118 Mds de DA durant la même période. Le recouvrement de l'enregistrement et des timbres rapportait quant à lui 31 Mds de DA au 1er semestre de l'année, selon la DGPP. Les impôts sur les affaires se sont de leur côté chiffrés à près de 370 Mds de DA. Le Trésor a également encaissé 20,3 Mds de DA seulement grâce à la TIC (Taxe intérieure sur la consommation) recouvrée à fin juin. En 2012, les impôts sur les revenus et les bénéfices (IRG et IBS) ont totalisé 886 Mds de DA alors que les impôts sur les biens et services n'ont rapporté que 685 Mds de DA. Contacté par l'APS, l'économiste Abdelhak Lamiri a expliqué que, pour les impôts directs, l'IRG rapporte plus que l'impôt sur le capital dans tous les pays du monde, mais que l'origine différait. En France, la taxe sur les dividendes imposée aux actionnaires des entreprises et qui atteint 75% est considérée comme une taxe sur le revenu et fait donc augmenter l'IRG, expliquera-t-il alors qu'en Algérie, « l'impôt sur les dividendes, qui ne dépasse pas 10%, est imposé à l'entreprise et non pas à l'individu. Il ne contribue pas vraiment à l'IRG ». Quant à la faiblesse des impôts sur les biens et services, il incrimine « les limites du marché algérien qui compte près de 700.000 PME alors qu'il lui en faut au moins 1,5 million » ainsi que la fraude fiscale. Par ailleurs, les recettes douanières recouvrées durant les six premiers mois de l'année ont atteint 204,4 Mds de DA contre un recouvrement de 355,2 durant toute l'année 2012 et de 222,3 en 2011. Les recettes des Domaines, un produit non fiscal, ont enfin rapporté 12,4 Mds de DA durant la même période contre 26 Mds de DA durant toute l'année 2012.


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