Algérie

"En 2012, l'économie tunisienne a pu sortir de la récession de 2011", se félicite la BCT



Dans un communiqué diffusé hier, la Banque centrale de Tunisie (BCT) note que la « reprise progressive » de l'économie tunisienne a concerné « la plupart des secteurs », notamment l'agriculture, les services et les industries non manufacturières. Quant aux industries non manufacturières orientées vers l'export, leur production a baissé, regrette-t-elle, notant les effets négatifs de la crise de la Zone euro sur les exportations tunisiennes.
Réuni le 30 janvier 2013, le Conseil d'administration de la Banque centrale de Tunisie relève que l'économie tunisienne en 2012 « a pu sortir de la situation de récession qu'elle avait connue un an plus tôt et amorcer une reprise progressive ». Cette reprise, ajoute un communiqué sanctionnant cette réunion, a « concerné la plupart des secteurs d'activité, notamment l'agriculture et les services, en particulier le tourisme et le transport aérien, avec un accroissement des recettes touristique et du nombre de passagers de 30% et 32%, respectivement, ainsi que le secteur des industries non manufacturières, dont l'indice de la production minière a connu une progression de 11,2% à fin octobre 2012, et à un degré moindre pour l'énergie ». Par contre, regrette-t-on, « les industries manufacturières orientées vers l'exportation ont enregistré une baisse de (leur indice de production) de 1,1% pour les industries mécaniques et électriques et de 3,6% pour le textile et habillement ».
La crise actuelle de l'économie mondiale, notamment dans la Zone euro, explique encore la BCT, n'est pas restée sans effets sur les paiements extérieurs. Les exportations ont souffert de la contraction de la demande des pays européens, principaux partenaires commerciaux de la Tunisie, tandis que les importations ont augmenté « à un rythme rapide », qu'il s'agisse des produits énergétiques, des biens d'équipement ou des biens de consommation.
Le résultat de cette situation est une aggravation du déficit de la balance des paiements courants qui a atteint 8,1% du PIB (7,3% en 2011), note le communiqué. Il souligne: « Le financement de ce déficit a été assuré grâce à l'accroissement des flux d'investissements directs étrangers (+85,4%), d'une part, et à la mobilisation accrue des crédits extérieurs à moyen et long termes, d'autre part, ce qui a favorisé la consolidation des avoirs nets en devises pour atteindre 12,576 milliards de dinars tunisiens ou l'équivalent de 119 jours d'importation au terme de l'année 2012, contre 10,582 milliards et 113 jours à fin 2011. »
« La BCT intervient moins dans le secteur bancaire »
En raison d'une baisse des besoins de banques en liquidités, la Banque centrale est moins intervenue sur le marché monétaire en 2013, constate son communiqué. Son intervention est évaluée, début 2013, à 3,663 milliards de dinars tunisiens, contre 4,786 milliards en décembre 2012. Cette baisse s'explique, selon la BCT, par « la rationalisation du refinancement, d'une part, et l'amélioration de la liquidité bancaire suite surtout à la hausse sensible des dépenses de l'Etat, d'autre part ».
La Banque centrale relève, par ailleurs, que l'activité du secteur bancaire tunisien a été marquée en 2012 par la hausse de l'encours des dépôts à un rythme plus rapide qu'en 2011 (10,8% contre 5,1%). Cette hausse, précise-t-elle, concerne surtout les certificats de dépôts et les dépôts à vue alors que « les concours à l'économie ont connu une décélération de leur rythme de progression (8,7% contre 13,4% en 2011), notamment pour les crédits à moyen terme en relation avec le ralentissement des investissements privés ».
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