Malgré les assurances de l'Etat sur cette nouvelle opération lancée sur l'emprunt obligataire, baptisée emprunt national pour la croissance économique (ENCE), le syndrome de Khalifa-banque semble encore marquer les esprits des opérateurs économiques. C'est ce qui a été ressenti, hier, par certains opérateurs présents à la rencontre organisée à l'Agence principale de la BDL ‘Ahmed Zabana' et animée par le directeur général adjoint de la BDL, Messaoudene Madjid en présence des chefs d'agences et des clients potentiels de la banque. Le sentiment de nationalisme et de la volonté de participer au développement du pays, étaient bien exprimés par les clients de la BDL, avec le souhait que les banques soient plus à l'écoute de l'opérateur économique et plus rassurantes. Un des intervenants, l'a clairement souligné en déclarant que «nous sommes prêts à placer notre argent dans les banques mais il faut savoir que nous avons tous développé en tant qu'opérateur économique, ce réflexe de méfiance vis-à-vis des banques, après ce qui s'est passé avec Khalifa banque. Depuis, il faut réfléchir deux fois avant de placer son argent». Pour rassurer ces clients, le directeur général adjoint a insisté sur la garantie de l'Etat sur ces placements qui restent libres et au choix du client. «C'est le meilleur placement qui existe, actuellement, avec un taux supérieur à l'inflation, soit 5 ou 5,75%». Il s'agit, tel que expliqué par M. Messaoudene, «d'un produit classique connu sur le marché pour participer aux investissements à la croissance économique du pays. C'est un emprunt interne, auprès des enfants de l'Algérie, garanti par l'Etat. Les emprunts sont sur trois ans et cinq ans, avec des taux attractifs qui sont supérieur au taux d'inflation. C'est une contribution des ménages et des entreprises publiques et privées, dans l'investissement productif». Les bons qui sont délivrés sont soit nominatifs aux personnes ou aux porteurs. Ces bons donnent droit aux opérateurs économiques, privés ou publics de les utiliser comme garantie pour concourir un crédit bancaire. Pour la récupération de l'argent placé, le client a deux possibilités, être remboursé à échéance ou demander le remboursement à la moitié de l'échéance, conclue initialement. L'objectif de la rencontre d'hier est de sensibiliser les clients sur ce nouveau produit mis en place pour contribuer à la croissance économique et éviter l'endettement extérieur. «En tant que banquier, nous avons ce devoir de conseiller notre clientèle et la sensibiliser sur cette opération. Il faut qu'on communique et qu'on ait un contact direct avec cette clientèle pour expliquer ce qu'est cet emprunt obligataire», a conclu le directeur général adjoint.
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Posté Le : 27/04/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Mokhtaria Bensaâd
Source : www.lequotidien-oran.com