Quelque 20 milliards de DA d'obligations ont été souscrits au niveau des agences de la Banque Extérieure d'Algérie (BEA) dans le cadre de l'Emprunt national pour la croissance économique, lancé le 17 avril, a indiqué un haut responsable de cette banque publique. Ces titres obligataires ont été totalement souscrits par des personnes physiques, a relevé le Directeur général adjoint chargé des finances à la BEA, Lazhar Latrach, au forum d'El-Moudjahid qu'il a animé conjointement avec les premiers responsables de la Banque de Développement Local (BDL) et d'Algérie Poste. Pour sa part, le Directeur général d'Algérie Poste, Abdennacer Sayah, a seulement parlé de "résultats encourageants après un démarrage timide", sans donner de chiffres sur le montant des obligations souscrites auprès de son organisme postal depuis le lancement de cette opération il y a plus d'une semaine. Quant au P-dg de la BDL, Mohamed Krim, il a considéré qu'il était "trop tôt pour faire un bilan", mais tout en précisant que la totalité des coupons des titres obligataires dont disposait la banque avait déjà été écoulée. Par ailleurs, M. Krim a fait part d'une réflexion en cours pour concevoir un produit destiné à la diaspora algérienne pour l'inciter à placer son argent en Algérie dans le cadre de l'emprunt obligataire. Questionné par un journaliste quant à savoir si les banques procèderaient à la vérification de l'origine des fonds dépos és, il a répondu: "La banque ne peut pas refuser n'importe quel dépôt (dans le cadre de l'emprunt). En plus, l'argent n'a pas d'odeur". De son côté, le représentant de la BEA a expliqué que le rôle des banques, dans le cadre de cette opération, se limitait à la stricte collecte des fonds. "Nous sommes des intermédiaires. Nous nous contentons de faire notre travail, le ministre des Finances a, d'ailleurs, été très clair là-dessus: Le rôle des banques se limite à collecter l'argent, ni plus ni moins", a affirmé M. Latrach. Ce dernier a, par ailleurs, avancé que la compagnie publique Cosider-carrière pourrait être introduite en bourse dès mai prochain et qu'un syndicat de placement, qui inclut la BEA, était en cours de constitution pour accompagner l'opération. Lors de ce Forum qu'ils ont animé conjointement, ces trois responsables n'ont pas écarté la souscription des établissements qu'ils représentent à l'emprunt national pour la croissance économique. Ils ont aussi confirmé l'information annoncée, dimanche dernier, par le P-dg du CPA relative à l'émission, dès la semaine prochaine, de nouveaux coupons d'obligations de 10.000 DA/titre pour les particuliers et d'un (1) million DA/titre pour les gros déposants. Lancée pour une période de six mois, la souscription à cet emprunt porte, actuellement, sur des obligations d'Etat d'une valeur de 50.000 DA/titre. Les obligations, qui peuvent être nominatives ou anonymes (au porteur), sont assorties de deux taux d'intérêts fixés en fonction du délai de remboursement: les obligations de 3 ans avec un taux d'intérêt de 5% et celles de 5 ans avec un taux d'intérêt de 5,75%. Les souscriptions se font à travers près de 4.300 points habilit és, composés des agences bancaires et postales, des succursales de la Banque d'Algérie, de la trésorerie principale et centrale et des trésoreries de wilayas. Par ailleurs, deux nouvelles caté- gories d'obligations seront introduites, la semaine prochaine, dans le cadre de l'emprunt obligataire national, avec l'émission de titres de 10.000 DA l'unité pour les particuliers et d'un (1) million de DA pour les gros épargnants, a annoncé, dimanche, le P-dg du CPA, Omar Boudieb. Selon M. Boudieb, les banques ont demandé l'introduction de nouvelles formules de souscription à l'emprunt: "C'est ainsi qu'il a été décidé l'émission, dès la semaine prochaine, de titres de 10.000 DA pour les particuliers et d'un (1) million DA pour les gros déposants", a-t-il déclaré à la presse à l'issue d'une cérémonie dédiée à la souscription de la CASH (compagnie d'assurances des hydrocarbures) à l'emprunt obligataire national. En effet, a-t-il expliqué, avec des obligations actuelles de 50.000 DA chacune, beaucoup de spé- cialistes et même de citoyens jugent ce montant "trop élevé" vu les faibles capacités d'épargne des ménages. Quant aux titres d'un (1) million DA l'unité, il a expliqué que cela permettrait de réduire le nombre d'obligations lorsqu'il s'agit d'un gros souscripteur. Interrogé par un journaliste pour savoir si les banques allaient contrôler l'origine des fonds collectés dans le cadre de cet emprunt, il a répondu par la négative. "Non. Nous avons instruit notre réseau pour que l'ensemble des souscripteurs soient pris en charge sans leur demander quoi que ce soit. Cette probl ématique a été définitivement levée car les pouvoirs publics nous ont autorisés à traiter cette opération de manière exceptionnelle, compte tenu de son importance stratégique", a-t-il soutenu. D'autre part, la compagnie d'assurances des hydrocarbures (Cash) a souscrit, dimanche, à l'emprunt obligataire national en achetant 4.000 obligations d'une valeur globale de 200 millions DA. "Nous sommes très heureux de participer à cet emprunt et, donc, au financement de notre économie. En même temps, c'est une opération rentable pour notre compagnie du moment que nous aurons une rémunération annuelle de 5,75% durant les cinq prochaines années", a déclaré à la presse le P-dg de cette compagnie, Mokhtar Naouri, à l'issue de la signature du chèque de souscription auprès du Crédit Populaire d'Algérie (CPA). La Cash, détenue à 82% par la Sonatrach, a réalisé un chiffre d'affaires de 10 milliards DA en 2015 et table sur 11 milliards DA en 2016, a-t-il avancé. Pour sa part, le P-dg du CPA, Omar Boudieb, a considéré que cette souscription était la plus importante, en termes de valeur, depuis le lancement de l'emprunt obligataire il y a une semaine. De telles opérations, selon lui, permettraient de renforcer le financement des projets structurants en Algérie, tout en précisant que durant la dernière semaine, cette banque publique a enregistré des souscriptions provenant aussi bien des entreprises que des particuliers, dans le cadre de cette opération d'emprunt obligataire de l'Etat. Sur l'ensemble des obligations souscrites jusque-là auprès de cette banque, la majorité est constituée de titres aux porteurs, c'est-à-dire anonymes, a-t-il relevé: "C'est normal, car les titres aux porteurs sont facilement transmissibles. Les gens choisissent la sécurité et la facilit é de transmission".
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Posté Le : 26/04/2016
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Salim H
Source : www.lemaghrebdz.com