Algérie

Emploi : Une nouvelle recette et des fausses notes



La nouvelle stratégie de l'emploi, adoptée par le Conseil du gouvernement le 1er avril dernier, était hier au centre d'un débat à la Chambre parlementaire. Les garanties, que mettra l'Etat pour la mise en application de cette stratégie sur le terrain, figuraient parmi les préoccupations. Le ministre du Travail et de la sécurité sociale, Tayeb Louh, qui a présenté devant l'assistance le nouveau plan d'action pour la promotion de l'emploi et la lutte contre le chômage, a été interrogé sur les mesures qui seront prises pour inciter à la fois les entreprises, l'administration et les banques à répondre favorablement et dans un délai raisonnable à une demande d'emploi, ou l'octroi d'un crédit à des jeunes qui veulent monter des projets. Des intervenants ont mis en exergue le problème de financement et le « manque d'accompagnement » des banques en faveur des PME. D'autres ont relevé des contradictions sur le terrain avec le discours officiel. Une députée a exposé le cas de 42 travailleurs contractuels qui, depuis quatre mois, n'ont pas perçu leur salaire. « Monsieur le ministre, au moment où vous exposez votre plan d'action pour la promotion de l'emploi et la lutte contre le chômage, nous avons reçu ce matin une lettre de dénonciation de la part de 42 travailleurs contractuels employés par la direction des Travaux publics de Relizane (..). Ces travailleurs n'ont pas été permanisés ou rassurés sur leur sort, comme ils n'ont pas perçu leur salaire, et cela depuis déjà quatre mois », a-t-elle indiqué devant l'assistance. Les intervenants ne se sont pas contentés de s'interroger ou de se plaindre, certains ont émis des propositions. Un banquier a appelé à la création de nouveaux modes visant à créer des emplois ainsi que le montage des projets. Il a proposé, à titre d'exemple, le recours à des crédits leasing (la location d'équipement par les banques avec un échéancier de remboursement). Des crédits qui peuvent servir aux petites entreprises qui peuvent créer de l'emploi.

Tayeb Louh a dans son exposé rappelé que le nouveau dispositif vise la création de 400 000 emplois par an. Il précise que ce nouveau plan d'action vise également la promotion de l'emploi salarié qui se fera par le biais de la formation. Il ajoutera que 60 % des frais seront pris en charge par l'Etat et ce, pour permettre l'insertion des jeunes, notamment universitaires, dans le monde du travail. Il a rappelé que ce dispositif qui est prévu jusqu'à 2013, s'inscrit dans le cadre de la stratégie globale de la promotion de l'emploi qui repose essentiellement sur le secteur économique générateur de richesses et d'emplois. « Il faut des solutions économiques et non pas des solutions sociales », a—t-il insisté.

Pour sa part, le Chef du gouvernement a fait état, lors de son allocution d'ouverture du séminaire, du déficit en main-d'oeuvre qualifiée, d'incompatibilité entre la formation et les besoins du marché tout en relevant des problèmes liés à la faiblesse du système bancaire. «Nous espérons pouvoir créer 420.000 postes de travail pour l'année 2008. Nous pouvons réaliser cet objectif qui, bien qu'important, reste modeste par rapport aux attentes», a déclaré Belkhadem. Belkhadem a indiqué, par ailleurs, que des investisseurs algériens et étrangers sont disposés à lancer de «grands» projets générateurs de richesse et d'emploi dans l'agriculture, l'industrie, le tourisme et les services. «Trois méga-projets en pétrochimie seront prochainement lancés en partenariat, et trois autres dans le domaine du tourisme», a-t-il précisé.






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